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30 septembre 2015

CONCOURS DE NOUVELLES à Théodolivres

image reglement concours nouvelles

 

Règlement du concours de nouvelles

Article 1

A l’occasion du salon du livre du 11 octobre 2015, le service lecture publique de la ville de Téteghem organise  un concours de nouvelles.

Article 2

Ce concours gratuit est réservé aux visiteurs du salon,  à l’exception des organisateurs et des membres du jury.  Les personnes  intéressées retireront ce jour-là le règlement contre inscription sur une feuille prévue à cet effet et remise d’un numéro pour l’envoi des productions.

Ce concours comportera une catégorie jeunes (de 10 à 16 ans)  et une catégorie adultes (plus de 16 ans).

suite du règlement et inscription le 11 octobre sur place ...

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28 septembre 2015

3 tables rondes à Théodolivres 2015

TABLES RONDES

15h-15h30:

daniel bourdon-4

Watteau Luc

 

 

 

Daniel Bourdon ( parrain du salon) et Luc Watteau:  " le besoin, ou l'utilité de partager son vécu de "flic" par le témoignage ou la fiction."

Animée par Annick Michaud, journaliste à La Voix du Nord

 

15h45-16h15:

Poulain FX

Demetz Jean-Marc

 

 

François-Xavier Poulain et Jean-Marc Demetz: " Littérature jeunesse: du rêve à l'autonomie".

 

 

16h30-17h:

Ludovic Bertin

Declerck Philippe RA

Stucker Alain

 

 

Ludovic Bertin, Philippe Declerck et Alain Stucker:  "Est-il moral d'écrire des polars?"

Animée par Olivier Coppin, Journaliste à la CUD, correspondant de presse à la Voix du Nord..

4 septembre 2015

Les mots d'en mêlent", CR de la réunion du 4 juin 2015

023

Les mots s’en mêlent : Réunion du jeudi 4 juin 2015

 

Réunion n°14 de notre club.

Sont excusées ou absentes: Marie Bastien, Brigitte Capp, et Marie-Noëlle Vermeersch ( qui ne viendra plus, elle travaille).

 

Sylvie ROLAND

A « exulté » en regardant La Grande Librairie jeudi dernier !

 

A lu :

   Au revoir là-haut, de pierre Lemaître

A beaucoup aimé.

Ils ont miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur pays ne veut plus d’eux. Désarmés, condamnés à l’exclusion, mais refusant de céder au découragement et à l’amertume, les deux hommes que le destin a réunis imaginent alors une escroquerie d’une audace inouïe… Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants. Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.

 

 Perpète, d’Alain Leygonie

" Ce peu de verdure qui dépasse de la hotte (de cette putain de plaque en ciment qui nous bouche la vue, des fois que la vue du dehors nous donnerait des idées), ces arbres, là-bas, ont l'air tout près, cent cinquante, deux cents mètres au pire, et pourtant entre eux et moi il y a à peu près la même distance qu'entre la terre et la lune. On dirait qu'il y a quelques minutes à pied. En fait, pour y arriver, il y a au mieux dix ans. Encore dix ans à tirer, àcondition que je me conduise bien.

 C'est ce qu'il faut compter quand on a pris perpète, qu'on a fait cent huit mois de taule et tenté plusieurs fois de s'évader... Dix ans, ça fait quelques heures à attendre. Pas des heures creuses, mais des pleines. Des heures bien remplies, bourrées de secondes. Les heures, ici, c'est 3 600 secondes plus 3 600 secondes... Dehors, ils comptent les jours, les semaines. Ici on compte les secondes. Des fois, je les entends tomber... " Descente dans l'enfer du quotidien carcéral (celui d'un petit malfrat qui a pris perpète), ce récit développe, par la même occasion, une réflexion sur le temps, sur la liberté, sur la détention - sur cette mort lente qu'est la prison à vie. C'est aussi la métaphore de toute existence puisque, en un sens, nous sommes tous des prisonniers.

 

Sur le problème de l’isolement, Jean-Pierre Bocquet rebondit avec Le gaucher boiteux, de Michel Serres, sur les astronautes et leur isolement.

(Avec ce soixantième livre, Michel Serres explore la pensée et ses figures.
Penser c’est inventer, pas copier ni imiter ! Pour y parvenir Michel Serres convoque les sciences, la philosophie, l’histoire et la religion. Pour lui, l’abstraction ne suffit plus, il faut y associer le monde dans sa totalité.
Dans ce livre, Michel Serres convoque le père, berger, qui introduit le Grand récit de l’Univers et explore les figures de la pensée ; le médiateur, gaucher boiteux, qui crée des personnages en foule et explore les vivants ; et le gaucher pensant qui nous parle de l « âge doux ». Celui de Petite poucette, le nôtre.
Au total, voici une nouvelle philosophie qui parle du monde d’aujourd’hui, du monde et de l’histoire.
Mais qui est ce gaucher boiteux ? Et si c’était Michel Serres lui-même !)

 

Sylvie Roland pose une question : «  qu’avez-vous pensé du «  Voyage au bout de la nuit » (Céline). Alors que Sylvie trouve Céline «  désespérant », Jean-Pierre a beaucoup aimé. Il faut recontextualiser, dit-il, cela a bouleversé la littérature. Il y a des passages « extraordinaires »

 

Annie LARANGÉ  

A lu les livres dont nous avons parlé la dernière fois (Pas pleurer, La réputation, Le fils…) les a tous aimés.

 Le village des femmes, de Wolinski

Avec Le Village des femmes, Georges Wolinski signe un roman graphique inédit, le premier du genre dans sa prestigieuse carrière de dessinateur. La peinture pittoresque, drôle et provocatrice d'un village de femmes... avec un homme au milieu.

 

Un an après, Anne Wiazemsky

 

«La traque des étudiants se poursuivait boulevard Saint-Germain et rue Saint-Jacques. Des groupes de jeunes, garçons et filles mélangés, se battaient à mains nues contre les matraques des policiers, d'autres lançaient différents objets ramassés sur les trottoirs. Parfois, des fumées m'empêchaient de distinguer qui attaquait qui. Nous apprendrions plus tard qu'il s'agissait de gaz lacrymogènes. Le téléphone sonna. C'était Jean-Luc, très inquiet, qui craignait que je n'aie pas eu le temps de regagner notre appartement. «Ecoute Europe numéro 1, ça barde au Quartier latin !» Nous étions le 3 mai 1968.» Anne Wiazemsky.

 

Petite fille de François Mauriac, a été mariée avec JL Godard… ( «  Comment a-t-elle pu le supporter 10 ans » - « et  inversement », dit Elisa)

 

 Le règne du vivant, d’Alice Ferney

 

Aiguillonné par la curiosité, et très vite porté par l'admiration, un journaliste norvégien s'embarque sur l'Arrowhead avec une poignée de militants s'opposant activement à la pêche illégale en zone protégée. À leur tête, Magnus Wallace, figure héroïque et charismatique qui lutte avec des moyens dérisoires - mais un redoutable sens de la communication - contre le pillage organisé des richesses de la mer et le massacre de la faune. Retraçant les étapes de cette insurrection singulière, témoignant des discours et des valeurs qui la fondent, Alice Ferney s'empare d'un sujet aussi urgent qu'universel pour célébrer la beauté souveraine du monde marin et les vertus de l'engagement. Alors que l'homme étend sur les océans son emprise prédatrice, Le Règne du vivant questionne le devenir de "cette Terre que nous empruntons à nos enfants" et rend hommage à la dissidence nécessaire, face au cynisme organisé.

Plaidoyer écologique.

 

Une main encombrante, d’Henning Mankell

Un peu perturbant, mais «  ne l’a pas lâché » !

C'est l'automne en Scanie avec son lot de pluie et de vent. Wallander est en fin de carrière et se sent au bout du rouleau. Il aspire à une retraite paisible, rêve d'acheter une maison à la campagne et d'avoir un chien. Un collègue lui fait visiter celle d'un vieux parent. Wallander s'enthousiasme pour l'ancienne ferme et les lieux alentours, et pense avoir trouvé son bonheur. Pourtant, lors d'une dernière déambulation dans le jardin à l'abandon, il trébuche sur ce qu'il croit être les débris d'un râteau. Ce sont en fait les os d'une main affleurant le sol. Les recherches aboutissent à une découverte encore plus macabre. Au lieu d'une maison, Wallander récolte une enquête. Jusqu'où devra-t-il remonter le temps, et à quel prix, pour identifier cette main ? Un récit concis, vif, terriblement humain avec un Wallander bougon à souhait. Le court roman est suivi d'un portrait touchant de Kurt Wallander signé par son créateur.

 

Josette ZIELEMAN 

 Les voisins de l’horizon, Didier Cornaille

Littérature régionale. Evolution d’un homme.

Lazare, " vieux gars " un peu rustre, bûcheron solitaire,40/45ans, n'aurait jamais imaginé quitter son Morvan natal. Mais un infime détail - deux traits sur un arbre qui indiquent un chemin de grande randonnée( le chemin de St Jacques de Compostelle) - va bouleverser sa vie. Avec un livre pour seul bagage - Voyage avec un âne dans les Cévennes de Stevenson - ce " sauvage " d'aujourd'hui claque la porte, siffle son chien, hisse son bagage sur sa mule et part vers «  St Jacques de Machin Chose », à la découverte des splendeurs secrètes du Morvan, du Beaujolais et des Cévennes. Une balade peu ordinaire où il va rencontrer des inconnus, se révéler au monde et peut-être à lui-même. Avec sensibilité et finesse, Didier Cornaille explore le terroir et nous fait partager un voyage insolite qui est aussi une étonnante aventure humaine.

 

Anny BOCQUET

Les belles âmes, Lydie Salvayre

 

Finis le Lubéron ou l'Ile de Ré, complètement dépassées les Seychelles ou la Réunion. Le dernier chic en matière de tourisme c'est d'aller voir les pauvres dans leurs banlieues. C'est ce que propose un "tour operator" qui emmène ses clients en car d'une cité des environs de Paris à un squat milanais en passant par Bruxelles, Cologne et Berlin. Chacun des participants a ses propres motivations plus ou moins honorables qui vont du voyeurisme pur et simple à la curiosité professionnelle, en passant par un souci de se montrer charitable à bon compte. Bref, tous de belles âmes ! Rien ne se passe bien sûr comme prévu à cause du loubard de service, Jason qui joue le rôle de l'animateur et de sa gourde de copine Olympe, embarquée par hasard dans cette galère.

Lydie Salvayre n'a pas écrit un roman social. Ce qui l'intéresse, comme toujours, c'est l'analyse subtile des articulations du langage. En l'occurrence le discours humanitaire, si répandu actuellement, mais aussi le luxe scandaleux que représente parfois la maîtrise de l'expression car "la véritable misère a ceci de singulier qu'elle ne peut jamais sortir de la bouche de ceux qu'elle afflige".

Real Tour, c'est ré-vo-lu-tion-naire ! Suivez une équipe compétente dans un périple passionnant à travers l'Europe des nécessiteux. Déjà, on rechigne à les appeler les "pauvres". Cela donne une idée de ce qui va suivre. Observez la détresse de Joëlle Guitou, bloc G, porte 813, 8è étage. Admirez le désespoir de M. Ekun, natif d'Erzurum et habitant de Berlin banlieue Est. On se croirait presque dans "Strip-tease". De déception en déception, (Real Tour offre un turn-over sexuel inférieur à celui du Palm Club, et le spectacle de la misère n'a rien d'affriolant), chacun des real-touristes se dévoile jusqu'à l'insoutenable.
Un roman militant ? Pas si simple, puisque personne n'est épargné : entre Lafeuillade, "numéro un des pâtes et farines" et Odile Boiffard, "ancienne adepte du communisme intégral", il y a Jason (prononcer "Djéson"), médiateur énervé, et Olympe, lèvres closes d'ingénuité, mais gorge profonde pour donner le change à son Jason. Il y en a tellement d'autres… Et chacun connaît la triste et molle déroute qu'engage l'écriture transparente, impitoyable de Lydie Salvayre, où elle ignore les guillemets et englobe l'humain dans un discours magmatique inquiétant, tordu et drôle.
Un conte philosophique ? Pourquoi pas ! L'argument est un peu éthique, le déroulement un peu basique : un sempiternel voyage initiatique, certes, mais où l'écriture intellectualise absolument tout, sans concession, et donne naissance à de vraies perles…de culture.--Sophie Rouanet-- -- Urbuz.com

 

 L’auberge des pauvres, Tahar Ben Jelloun

 

Un universitaire marocain, écrivain à ses heures perdues, s'ennuie à enseigner la littérature à des étudiants qu'il n'intéresse guère et qui, de toutes façons, se retrouveront au chômage, diplômés ou pas. A la maison, rien de bien exaltant non plus, la routine d'un vieux couple usé par l'habitude. Un seul projet est encore capable de l'enthousiasmer : écrire la version marocaine de l'Ulysse de Joyce. A défaut, il se contente de rédiger un texte sur Naples dans le cadre d'un concours qui lui permet de gagner une invitation à séjourner dans la ville italienne. Loin des circuits touristiques, il découvre l'Auberge des pauvres, une cour des miracles sur laquelle règne une matrone qui semble incarner la mémoire des bas-fonds de la ville. Tahar Ben Jelloun est un merveilleux raconteur d'histoires et la ville de Naples l'a particulièrement inspiré. Il entraîne le lecteur dans une véritable odyssée littéraire, non sans humour, car, à son retour au Maroc, l'émule de Joyce découvrira que sa Pénélope n'est pas restée faire de la tapisserie en l'attendant. --Gérard Meudal

 

Roman magnifique, d'une subtilité et d'une complexité extraordinaires. La mise en abîme de la narration est faite d'une main de maître.

 

Cécile VERHAEGHE

 Gravé dans le sable, Michel Bussi

Quel est le prix d'une vie ? Quand on s'appelle Lucky, qu'on a la chance du diable, alors peut-être la mort n'est-elle qu'un défi. Un jeu. Ils étaient cent quatre-vingt-huit soldats sur la péniche en ce jour de juin 1944. Et Lucky a misé sa vie contre une hypothétique fortune. Alice, sa fiancée, sublime et résolue, n'a plus rien à perdre lorsque vingt ans plus tard, elle apprend l'incroyable pacte conclu par Lucky quelques heures avant le Débarquement. De la Normandie aux Etats-Unis, elle se lance à la quête de la vérité et des témoins... au risque de réveiller les démons du passé.

Michel Bussi ;« Mes lecteurs, je dois les emmener au bord du précipice, les lâcher, les rattraper au dernier moment... »
Professeur de géographie à l'université de Rouen, Michel Bussi est l'auteur aux Presses de la Cité de Nymphéas noirs (2011), Un avion sans elle (2012) et Ne lâche pas ma main (2013).

Souviens-toi que l’amour n’existe pas, Diane Gontier

Etude de comportements de femmes. ( pas un polar, mais se lit comme un polar)

Ce roman est l'histoire d'une double vie : celle de Françoise et Mila, une seule et même personne qui mène deux existences cloisonnées et distinctes. Françoise navigue au quotidien entre ses cours de droit à l'Université, sa famille recomposée, ses copines et la relation tendre et complice qu'elle entretient avec son meilleur ami, Pierre. Fuyant les sentiments après une déception amoureuse, Mila se prostitue occasionnellement la nuit avec des hommes rencontrés sur Internet, satisfaisant ainsi ses propres fantasmes. À moitié par jeu et par souci d'anonymat, elle porte au cours de ces sorties un loup noir pour dissimuler son visage. Mais une rencontre inattendue va tout faire basculer. Un soir, Mila accepte un rendez-vous avec son professeur de droit qui l'a contactée sous pseudonyme. Dès lors se noue une relation sulfureuse et clandestine qu'elle croit maîtriser alors qu'elle ne cesse de lui échapper. À travers ces nouvelles " liaisons dangereuses ", l'auteur livre le portrait d'une génération lucide et désenchantée, en mal de repères, tiraillée par des aspirations contraires. Diane Gontier révèle, dans ce premier roman, un talent de narratrice et un sens de l'intrigue saisissants.

 

Spirales, Tatiana de Rosnay

Hélène, la cinquantaine paisible,mène une vie sans histoire auprès de son mari, de son fils, de sa fille et de ses petits-enfants. Hélène est une épouse modèle, une femme parfaite. Un jour d’été caniculaire à Paris, sur un coup de tête, elle cède aux avances d’un inconnu. L’adultère vire au cauchemar quand, au lit, l’amant sans nom meurt d’une crise cardiaque. Hélène s’enfuit, décidée à ne jamais en parler et, surtout, à tout oublier. Mais, dans son affolement, elle laisse son sac à main… avec ses papiers. Happée par une spirale infernale, Hélène ira très loin pour sauver les apparences. Très loin, mais jusqu’où ? Dans ce roman au suspense hitchcockien, Tatiana de Rosnay explore les arcanes de la bonne conscience et la frontière fragile entre le bien et le mal.

Marie Szczepaniak l’a lu, n’a pas trop compris la fin.

 

Sylvie BORNAIS

Le secret de Tire-Lune, Louis-Olivier Vitté

 

En Corrèze, dans les années soixante. Soir après soir, les habitants d’un petit village des bords de la Dordogne sont intrigués par la visite d’un vagabond qui s’évanouit dans la campagne aussi mystérieusement qu’il est apparu. Tire-Lune, comme on le surnomme, semble inoffensif, mais le village se divise en deux camps : ceux qui éprouvent de la pitié à son égard, et les autres, qui trouvent son manège inquiétant au point de le pourchasser. Benoît, un garçon épris d’aventure, parvient à l’approcher bien que Tire-Lune sorte uniquement la nuit, dormant le jour dans des abris de fortune. Entre le jeune homme et le vagabond naît une profonde amitié qui tourne court quand ce dernier disparaît pour de bon. S’est-il enfui parce qu’il avait peur ? Était-il aussi étranger au village qu’on le prétendait ? À force de questions insistantes, Benoît découvre que la venue de Tire-Lune a réveillé les fantômes d’un terrible passé…

Sylvie a été un peu déçue à la fin.

 

 

 

 

Marie SZCZEPANIAK

« En a lu une tonne » !

Vernon Subutex, Virginie Despentes.

 A eu un peu de mal, mais s’est accrochée. Chronique acide de notre société. Fresque sociale, chronique urbaine, une pointe de polar … La revue de presse ci-dessous donnera une idée précise de ce roman :

Revue de presse:

Virginie Despentes a toujours marché à l'énergie. C'est écrit sur les chapeaux de roue. Que sont nos idéaux devenus ?...

Vernon Subutex s'appréhende comme un roman policier, comme un roman sociologique, comme un roman urbain. Des êtres en vie se débattent dans une société gagnée par la mort des idéaux. Seuls, ils disent leur vie, mais ensemble, ils disent la vie. On peut faire tourner Vernon Subutex entre ses doigts comme une pierre précieuse changeant de couleur à la lumière du jour. La chaleur humaine s'immisce en de multiples et minuscules endroits de l'histoire. Est-ce bien normal ? La nuit n'est pas encore entièrement tombée. (Marie-Laure Delorme - Le Journal du Dimanche du 28 décembre 2014)


Sans domicile, sans famille, sans attaches - ses amis sont morts ou ont déserté Paris, trop chère, trop dure -, Vernon Subutex entame sa dérive. Projeté dans la ville comme une sonde, comme une sorte de caméra endoscopique par Virginie Despentes, qui, à travers cet antihéros radical, sa dé­ambulation au jour le jour, ses hébergements provisoires, ses rencontres éphémères, ses poursuivants dont il ignore l'existence - car le roman est un polar,(...), dresse de la société pleinement contemporaine une formidable radioscopie, rapide, âpre, crue, fourmillante, proliférante, et surtout remarquablement incarnée...

La maîtrise avec laquelle Virginie Despentes orchestre cette polyphonie impressionne, autant que la justesse de son regard engagé et l'énergie folle qu'elle déploie pour faire entendre le malaise général qui étreint le vaste échantillon d'humanité peuplant ces pages... (Nathalie Crom - Télérama du 7 janvier 2015)

Vernon Subutex est un ancien disquaire parisien, quadragénaire, héros obscur de la contre-culture. Il a perdu sa boutique avec la fin du métier, mais aussi des amis, morts du crabe ou de la drogue, puis son RSA...
Il finit SDF - momentanément : le livre aura une part II. C'est un roman-feuilleton, avec son moralisme accusateur et affiché comme chez les réalistes socialistes, son naturalisme des marges, son sens du portrait et des rebondissements, son goût des bas-fonds et des monstres : les Mystères de Paris (et de Barcelone) au temps des traders darwinistes et cocaïnés, du porno low-cost, des racailles machistes, des producteurs «hétéro beaufs», des trans, des filles voilées et des sans-culottes d'Internet ; au temps des possédés. (Philippe Lançon - Libération du 8 janvier 2015)

 

 Les évaporés, Thomas B. Reverdy

Ici, lorsque quelqu'un disparaît, on dit simplement qu'il s'est évaporé. Personne ne cherche à le retrouver, pas de crime pour la police, honte et silence du côté de la famille. Sans un mot, Kase un soir a disparu. Comment peut-on s'évaporer si facilement sans laisser de trace ? Et pour quelles raisons ? C'est ce que cherche à comprendre Richard B., venu au Japon afin d'aider Yukiko à retrouver son père. Pour cette femme qu'il aime encore, il mène l'enquête dans les quartiers pauvres de Sanya à Tokyo. Ce roman profondément poétique allie découverte du Japon, encore bouleversé par la catastrophe de Fukushima, et réflexion sur notre désir, parfois, de prendre la fuite.

 

Je vous écris dans le noir, Jean-Luc Seigle

Affaire Pauline Dubuisson ( née à Malo en 1927)

1961. Après avoir vu La Vérité de Clouzot, inspiré de sa vie et dans lequel Brigitte Bardot incarne son rôle de meurtrière, Pauline Dubuisson fuit la France et s'exile au Maroc sous un faux nom. Lorsque Jean la demande en mariage, il ne sait rien de son passé. Il ne sait pas non plus que le destin oblige Pauline à revivre la même situation qui, dix ans plus tôt, l'avait conduite au crime. Choisira-t-elle de se taire ou de dire la vérité ? Jean-Luc Seigle signe un roman à la première personne où résonnent les silences, les rêves et les souffrances d'une femme condamnée à mort à trois reprises par les hommes de son temps.

Et aussi…

 

Anne-Marie ANDRIEUX 

Les arcanes du chaos, Maxime Chattam

Prenant !

À vingt-sept ans, Yael mène la vie sans histoire d'une Parisienne célibataire. Un soir, elle croit voir des ombres apparaître dans le miroir de son appartement. Puis le phénomène se reproduit. Ces " ombres ", enfin, prennent contact avec elle par l'intermédiaire de son ordinateur et l'invitent à s'intéresser aux symboles et aux vérités cachées. Effrayée par ces manifestations surnaturelles, elle reçoit l'aide de Thomas, un journaliste canadien qu'elle vient de rencontrer. Peu à peu, les Ombres guident Yael et Thomas vers la découverte de l'existence d'une histoire parallèle, de sociétés secrètes influençant le cours des événements, d'intérêts puissants capables de manipuler les hommes à leur guise. Mais ce savoir n'est pas sans danger... Les deux jeunes gens sont bientôt pris en chasse par de mystérieux individus qui commencent par les intimider avant de tenter ouvertement de les assassiner. Yael et Thomas comprennent alors qu'ils sont au centre d'une lutte sans merci entre deux factions des Ombres... Un terrible jeu de piste s'engage qui les mènera de Paris, dans les Alpes puis à New York.

The book of ivy, Amy Engel

Au nom de quoi seriez-vous prêt à tuer ? À la suite d'une guerre nucléaire dévastatrice, la population des États-Unis s'est retrouvée décimée. Un groupe de survivants a fini par se former, mais en son sein s'est joué une lutte de pouvoir entre deux familles pour la présidence de la petite nation. Les Westfall ont perdu. Cinquante ans plus tard, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraints de s'épouser, chaque année, dans une cérémonie censée assurer l'unité du peuple. Cette année, mon tour est venu. Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule et unique mission dans la vie : tuer le fils du président que je suis destinée à épouser. L'objectif, c'est la révolution, et le retour au pouvoir des miens. Peu importe qu'un cœur de chair et de sang batte dans sa poitrine, peu importe qu'un innocent soit sacrifié pour des raisons politiques. Peu importe qu'en apprenant à le connaître, je fasse une rencontre qui change ma vie. Mon destin est scellé depuis l'enfance. Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera. Née pour trahir et faite pour tuer... Sera-t-elle à la hauteur ?The Book of Ivy est le premier roman d'Amy Engel, à la fois suspense insoutenable, dystopie cruelle et histoire d'amour torturée.

 

 Cœurs brisés, têtes coupées, Robin Schneider

Ezra Faulkner, 17 ans, sportif, beau, brillant, appartient à la clique branchée du lycée d'Eastwoood High, en Californie. Mais un soir d'été un drame survient et sa vie bascule. Son année de terminale ne se passera pas comme prévu, Ezra ne sera plus le roi de la promo qu'on attendait...Brisé, il déjeune désormais à la table des losers. Parmi eux, il y a une nouvelle, excentrique et fascinante : Cassidy Thorpe...

Histoires de jeunes, remises en question…

 

Jeanne PEHOURTICQ

   Meursault contre-enquête, Kamel Daoud

Très beau livre.

Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c’est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom au mort et donne chair à cette figure niée de la littérature : l'Arabe. Un roman profond sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel.

  La bibliothèque des cœurs cabossés, Katarina Bivald

Bouquin agréable.

Tout commence par les lettres que s'envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d'échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu'Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.

Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis - et pas uniquement les personnages de ses romans préférés -, qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu'Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance.
Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel...

 

Jean-Pierre BOCQUET :

   L’Âge de fer, John Maxwell Coetzee

En 1986, au Cap, Elizabeth Curren se meurt d'un cancer, et elle est brutalement confrontée à l'explosion de rage que le système de l'Apartheid a engendrée. Dans une longue lettre à sa fille exilée en Amérique, Elizabeth relate les événements qui ponctuent ses derniers jours. Témoin de l'émeute et de la répression dans un township voisin, elle découvre le corps criblé de balles du fils de sa domestique noire, et assiste à l'exécution par la police d'un autre adolescent...

Parvenue au terme de son existence, avec pour ange de la mort et confident un clochard réfugié chez elle, Elizabeth tentera de faire sa paix avec le monde.

Avec ces quelques jours dans la vie d'une vieille dame qui prend conscience des revendications de la jeunesse noire, J. M. Coetzee nous offre à sa manière grave, lancinante, un chef d'œuvre.

 

Élisa DALMASSO :

 Le collier rouge, Jean-Christophe Ruffin

(Anne Marie Andrieux n’a pas aimé, les autres ont aimé)

Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte. Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère. Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du drame... Plein de poésie et de vie, ce court récit, d'une fulgurante simplicité, est aussi un grand roman sur la fidélité. Etre loyal à ses amis, se battre pour ceux qu'on aime, est une qualité que nous partageons avec les bêtes. Le propre de l'être humain n'est-il pas d'aller au-delà et de pouvoir aussi reconnaître le frère en celui qui vous combat ?

   Sans sang, Alessandro Barrico

Un petit roman en deux parties qui nous tient en haleine par la violence omniprésente de la première partie et le suspens de la deuxième où un dialogue semble osciller entre amour et haine, vengeance et pardon.

La scène de la première partie est rapidement posée: quatre hommes en Mercedes se rendent dans une ferme isolée pour exécuter un homme qui vit là avec ses deux enfants. L'homme en question, Roca, dont on apprendra qu'il a été un bourreau pendant la guerre a le temps de cacher sa petite fille, Nina, sous une trappe avant de se faire descendre dans une souffrance terrible et de voir son fils haché par les balles d'un fusil-mitrailleur. Nina reste cachée sans comprendre ce qui se passe et sans saisir cette atmosphère qui ressemble à un règlement de compte mafieux. Avant de s'enfuir de la ferme, à laquelle l'un des hommes mettra le feu, un autre, surnommé Tito découvre la petite fille. Il pointe un revolver sur elle, mais en croisant le regard de cet enfant recroquevillé tel un animal dans sa tanière, il décide de refermer la trappe ; il décide de ne rien dire aux deux autres soldats qui ont participé au carnage.

50 ans après, Nina va retrouver Tito devenu vendeur de billet de loterie. Tito, cet homme qui à l'âge de 20 ans a tué son père, en "bon soldat" parce qu'il le fallait au nom d'une guerre qui donnait à ces hommes l'illusion d'un monde meilleur. La seconde partie relate cette rencontre, cette confrontation entre Nina et Tito, tous les deux des vieillards mais dont les années n'ont pas atténué la mémoire de la violence des évènements, ni permis à Nina de comprendre pourquoi on a tué son père magnifique. A travers un dialogue interrompu de silences, Nina et Tito essaient de saisir chacun leur propre vérité et c'est sans sang que Nina parviendra à surmonter sa haine et pardonner à Tito.

A. Baricco pose des questions graves dans ce court roman, comment vivre avec la haine, comment vivre quand on a connu la guerre, pourquoi passer sa vie à chercher un homme qui vous a sauvée mais qui vous a aussi condamnée? Ce sont ces sujets qui sont posés dans ce petit livre fabuleux où l'écriture est exacte, précise, simple, déterminée mais aussi, juste et vraie.

Prochaine réunion le jeudi 15 octobre 2015   à 14heures.

Réunion préparatoire au salon le 1er octobre à 14h.

Théodolivres.
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