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26 mars 2016

Théodoric et la magie des géants, d'Etienne Marécaux

 

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Théodoric et la magie des géants

Etienne Marécaux, Lauréat du concours 2015

 

J’attendais ce moment avec impatience…

 

Nous étions le matin et je prenais mon petit déjeuner composé d’œufs au bacon et de lait chaud quand j’entendis, au loin, les battements du tambour, le timbre grave des trompettes, les sons acidulés des saxophones et les coups des cymbales. La fanfare arrivait !

Aussitôt, je sortis devant la maison. Quelques instants plus tard, le cortège arriva, constitué d’une quarantaine de musiciens, du géant Théodoric, mon meilleur ami, et de quelques spectateurs fermant la marche.

Au fait ! Je ne vous ai pas parlé de Théodoric ! C’est un géant qui est vêtu de rouge en bas, d’un gilet bleu foncé, d’une ceinture, un sac en bandoulière et d’un chapeau avec des plumes. Normalement, il est statique ou poussé par deux personnes. Mais moi, quand il fait noir et que nous sommes seuls, il me parle. Je ne sais pas pourquoi à moi et pas à un autre garçon.

Les spectateurs avaient l’air réjouis de ces morceaux, à la fin de la matinée. Puis vint le repas, que je passai avec mon père, le batteur du groupe, ma mère, saxophoniste, et mon frère, trompettiste. J’étais le seul à ne pas être musicien dans la famille.

La journée se passa sans événements particuliers. La nuit venue, je quittai la maison pour me rendre dans le local où était rangé Théodoric, que je surnommais Odor. Je rentrai :

« Salut, Odor ! commençai-je.

-          Bonjour, mon petit garçon !

-          Alors, pas trop fatigante, cette journée ?

-          Oh, tu parles, dit-il, je suis épuisé.

-          Tu veux que je te laisse te reposer tranquillement ? lui proposai-je.

-          Non, car ce soir est venu le temps pour moi de te conter mon plus grand secret ».

 Un secret ? Que voulait-il me dire ?

« Il y a très longtemps, continua-t-il, j’étais un petit garçon, comme toi. Je vivais ici, à Téteghem. Les jours de fanfare, la musique m’enchantait les oreilles. J’étais aux anges. J’ai donc voulu m’inscrire à cet orchestre. Au début, mes parents n’étaient pas d’accord, mais j’ai réussi à les convaincre. Cependant…

J’entendis du bruit, à l’extérieur. Je ne sus où me cacher : le local était vide ! La porte s’ouvrit et une ombre se dessina dans l’encadrement de l’ouverture. La personne entra.

Théodoric était redevenu silencieux.

Je découvris un homme, de taille moyenne. Je ne distinguais pas plus les détails sur son visage pour en faire une description plus précise. Il s’avança, puis je le reconnus : il s’agissait de mon père !

« Eh bien, que fais-tu ici à cette heure ? »

Je ne répondis pas, craignant une sanction.

« Allez, on rentre à la maison, conclut-il ».

Je devrais attendre la nuit prochaine pour en savoir plus sur le secret de Théodoric.

La nuit suivante, je retournai dans le local, déjouant la vigilance de mes parents qui, au final, ne s’étaient pas posé trop de questions sur ma présence dans le local à une heure aussi tardive. Quand Théodoric me vit, il s’exclama :

« Ah, heureusement que tu es revenu : je dois te confier la fin de cette histoire de la plus haute importance.

-          Merci de me la conter, Odor ».

Il reprit d’un ton plus grave :

« Tu verras par la suite de l’histoire que tu étais obligé de connaître son existence. Je recommence donc là où nous nous étions séparés hier soir. M’étant inscrit à l’orchestre, tout allait pour le mieux. Mais un jour, alors que je donnais un concert – j’étais le pianiste – un inconnu entra, une caisse à la main. Il s’approcha de la scène et les musiciens s’arrêtèrent de jouer. Tout le monde était stupéfait et ne savait quoi dire. Ensuite, il ouvrit sa caisse et en sortit une sorte de santon et une canne. Quelques personnes sortirent de la salle. Avec sa canne, il tapa trois fois sur le sol et récita une formule dans laquelle je crus reconnaître mon prénom. Ensuite, un filet bleu sortit de sa canne, transperçant le santon qui commença à s’agrandir, s’agrandir… »

Théodoric s’arrêta de parler, plongé dans ses souvenirs. Enfin, il reprit :

« Il prit une taille immense. Le public et les musiciens retenaient leur souffle. Enfin, le petit personnage devenu immense arrêta sa croissance démesurée. Il me semblait vivant, à présent. Il me fixait. Je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie. Malheureusement, ce furent les derniers de celle-ci. Mes yeux me piquaient, ma vision était obscurcie, mon cœur battait à tout rompre, mes poumons allaient éclater. Je pris ma dernière inspiration. Mon ultime vue sur ce monde fut une fumée noire qui s’échappait de mon corps. Cette fumée, c’était mon âme, je le sus par la suite.

Elle est emprisonnée dans ce géant depuis plusieurs années maintenant. Aujourd’hui, seuls deux sens me restent encore : la vue et l’ouïe. Voilà, tu connais mon histoire, maintenant.

-          Mais c’est incroyable ! m’exclamai-je.

-          Eh oui, répondit-il. Seuls les gens qui étaient présents dans la salle à ce moment connaissent mon secret et le gardent pour eux. Mais ce n’est pas le plus important de l’histoire. Je ne sais pas si je dois te le dire aujourd’hui.

-          Si, s’il te plaît ! le priai-je.

-          Bon, puisque tu insistes… Je te préviens, tu ne vas peut-être pas être très content, me dit-il tout bas. Mais bon, je vais te le dire. La nuit prochaine, l’étrange personnage qui est apparu dans la salle de concert va venir ici. Il va transférer mon âme dans une boîte et la tienne va être enfermée dans ce géant ».

Je le regardais, ne pouvant le croire. Je comprenais tout, à présent ! Pourquoi Théodoric me confiait son secret que maintenant et surtout pourquoi il pouvait me parler.

La nuit suivante, je retournai dans le local, quelque peu inquiet du sort qui m’attendait. Je n’eus pas le temps de faire quoi que ce soit que quelqu’un entra dans la petite pièce. Je ne savais pourquoi, mais j’étais sûr que c’était le transformeur de petits garçons  qui arrivait.

Quand sa silhouette apparut dans l’ombre, il semblait un vieillard. Il suffoquait. Sa respiration était désagréable à entendre. Il se précipita dans le local mais perdit l’équilibre et s’étala de tout son long sur le sol.

Les instants suivants étaient inquiétants : je ne voulais pas mourir ici mais si lui décédait, je ne le rejoindrai pas dans les limbes. Il ne faisait plus de bruit ; cependant, il se dégageait de son corps une lueur jaunâtre qui se dirigeait droit vers le ciel, sûrement son âme, et une faible clarté, quant à elle, s’engageait du côté de Théodoric.

Le corps était sans vie.

J’avais échappé à la mort. Mon ami se réveilla.

« Alors, tu es content de ne pas t’être transformé en géant ? »

Tout à coup, je me métamorphosai en un colossal être. Je ne ressemblais pas à Théodoric, pourtant, j’atteignais sa hauteur. Théodoric reprononça le mot « géant ! » et je me transformai en petit garçon. La lumière verte de l’étrange personnage devait être le pouvoir qu’il avait et qui, par l’intermédiaire de sa mort, hantait désormais mon meilleur ami.

Tantôt il me changeait en géant, tantôt en petit garçon, comme par magie. C’était nôtre secret à nous. Nous participions à la ronde des géants et fûmes heureux, perpétrant la légende des géants jusqu’à la fin de nos jours.

 

Catégorie jeunes

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26 mars 2016

La farfadette amoureuse , d'Elise Catteau

 

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Lauréate du concours  2015, Catégorie Jeunes

 

La farfadette amoureuse

 

Après de longues heures de marche depuis la gare de Dunkerque, j’arrivais enfin à cette petite villa de campagne isolée que j’avais repérée sur la vitrine d’Imm-nord. Dès que je l’aperçus, je sus instantanément que je me plairais ici. Campagnard chevronné attaché à la tranquillité, j’avais face à moi le décor parfait. Le gîte, délaissé par ses anciens propriétaires, sûrement à cause de l’éloignement des villes, retrouverait, grâce à moi, sa splendeur passée. Après une visite intégrale du logement, qui, contrairement aux apparences était en excellent état, j’étais décidé, j’allais élire domicile ici à Téteghem. Je m’empressai d’aller signer mon acquisition en me réjouissant que personne avant moi n’ait remarqué la grâce de cette chaumière.  D’ores et déjà, je m’imaginais me prélassant au soleil sur mon transat. Le bonheur à l’état pur. Mille projets divers et variés envahissaient ma tête et mes rêves.

 

Une fois mon chez-moi acquis, je m’y installai rapidement et commençai à désherber mon jardin. Je voulais profiter dès ce jour des bienfaits du grand air, des petits plaisirs de la nature et de mon nouveau patrimoine. Le soir venu, j’étais fourbu mais heureux.

 

Ce fut cette nuit là que je l’entendis pour la première fois. J’allais m’endormir quand sa plainte déchirante retentit dans l’obscurité. Bien sûr, comme tout un chacun dans de telles circonstances je fus insomniaque un long moment, en proie aux interrogations. Quand enfin je trouvais les bras de Morphée, vers trois heures du matin, des cauchemars horribles peuplèrent ma nuit. J’étais tantôt victime de bêtes sauvages, tantôt pourchassé par des fantômes.

 

Au petit matin, quand je me réveillai, je n’avais qu’une idée en tête : découvrir l’être qui avait poussé ce gémissement larmoyant. Pendant toute la journée, je fouillai la maison de fond en comble pour attraper l’entité qui m’avait valu une nuit d’insomnie. Mais, elle était introuvable. Ce ne fut que le soir, au moment où elle poussa de nouveau son cri que je la vis. Je n’en avais jamais vu auparavant, juste entendu parler. Devant moi se tenait une crieuse de la famille des Hupeurs, lutine légendaire dont la mission dans les temps anciens consistait à crier pour prévenir les hommes de leur  folie meurtrière. Au fil du temps, les lutines de son espèce avaient oublié cette lourde responsabilité et criaient dans la nuit sans aucune raison. Lorsqu’elle m’aperçut, elle s’arrêta net. Je lui demandai aimablement ce qu’elle faisait ici puisque, d’après mes connaissances, ces créatures logeaient habituellement dans les forêts ou prairies. Elle me répondit qu’elle cherchait une âme charitable susceptible de l’accompagner. Mais, hélas, toutes les personnes qui l’avaient vue jusqu’alors s’étaient enfuies. Certaines croyaient être victimes d’une hallucination particulièrement réussie; d’autres, connaissant quelques fables telles que celles des Schrats avaient pris leurs jambes à leurs cous de peur que ces créatures ne les emmènent dans la vase des marais où ils les noieraient.

 

Fort heureusement, ma farfadette n’était pas de ce genre là et je le découvris bien vite. J’appris qu’elle s’appelait Godelieve, ‟aimée de dieu ”. Voilà cinq ans que la petite avait élu domicile dans ce grenier. Si elle criait ainsi c’était pour attirer les hommes, mais elle ne voulait pas les tuer, simplement quémander un peu de courage et de soutien pour son projet fou. Elle ne me le confia pas immédiatement, elle voulait être certaine qu’elle pouvait avoir confiance en moi et que je ne me moquerais pas.

 

Nous vécûmes ainsi sous le même toit pendant quelques jours. Je revins parler avec ma lutine chaque soir. Deux semaines plus tard, elle me révéla enfin ce secret si bien gardé. Elle voulait parler à l’homme à la moustache dont elle était amoureuse. A mille lieues de trouver cette histoire absurde, comme le craignait Godelieve, je  pensais que cette romance valait bien que je lui consacre du temps. Mais ce rêve serait bien difficile à réaliser car, selon les rumeurs qui circulaient au village, l’homme était amoureux d’une jeune fille habitant Steenvoorde. Ma farfadette en était profondément attristée, d’autant que certains affirmaient que les fiançailles étaient proches…

 

Chaque soir dorénavant, elle ne parla plus que du « grand homme » et de « la femme au nattes » sans jamais ne me donner un prénom. Visiblement, elle se rendait chaque jour au village pour connaître les évolutions de la relation et pour parvenir, avec mon aide, à trouver le moment opportun et la façon d’approcher son bien-aimé.

 

Cet instant arriva un mois après que j’eusse rencontré Godelieve. Tout le monde dans la commune, selon la lutine, ne parlait plus que de cette incroyable nouvelle. L’homme au manteau bleu et la dame aux yeux d’opale s’étaient disputés et semblaient bien loin de se pardonner ! Le garçon avait découvert que sa dulcinée était éprise de Jacobus, bel enfant blond, fils du bûcheron Jean de Houthacker. Les deux hommes avaient guerroyé. La désirée avait été profondément déçue par l’attitude de ses prétendants et avait coupé les liens avec chacun d’eux.

 

Si cette histoire était vraie, pour Godelieve le moment idéal semblait arrivé, elle aurait peut-être  une chance de le côtoyer ou même de le séduire ! Nous choisîmes ensemble un plan d’action. La farfadette irait consoler notre homme en plein chagrin d’amour et, quand il serait réconforté, elle utiliserait son talent de séductrice pour qu’il tombe sous son charme. Godelieve irait, dès le lendemain, commencer la première phase de notre stratégie. Cependant elle était bien au fait qu’elle ne devait pas précipiter les évènements et savoir se montrer patiente.

 

Comme dit la veille, je la retrouvai à l’aube. Je l’aidai à se préparer. J’allai jusqu’au village acheter une boîte de vêtements de poupée juste à sa taille, une jolie parure de bijoux, une boîte de maquillage et du vernis à ongles. Nous optâmes pour une petite robe bleue, un ruban blanc noué sur ses hanches, une paire de ballerines assorties et attachâmes ses cheveux bruns par un ruban semblable à celui qui lui servait de ceinture. Je lui passai un collier doré serti d’une pierre bleutée. Je lui mis un peu de baume à lèvres rose et de fard à paupières. A midi, elle était  prête. Elle était magnifique. Si c’était de moi dont elle était mordue, j’aurais été séduit à coup sûr, mais qu’en était-il de ce grand homme en plein désespoir amoureux ?

Conformément à nos plans, la lutine se rendit vers quatorze heures au parc où l’homme au manteau bleu aimait se promener avec son Hélène mais il n’arriva qu’aux alentours de quinze heures.  La jeune fille l’aborda :

«  - Bonjour mon bon Monsieur ! Comment se fait-il que vous soyez seul et si morose ? J’ai plutôt l’habitude de vous voir avec une fort belle jeune femme et débordant de gaieté ! »

Le promeneur lui conta son histoire. Godelieve était au septième ciel ; non seulement son bien-aimé  ne fuyait pas à sa vue mais en plus il lui faisait confiance !

Ils se revirent ainsi tous les jours, parlant de la pluie et du beau temps et tissant peu à peu des liens qui leur permettaient de devenir plus proches l’un de l’autre.

 

Trois mois plus tard, Godelieve se sentait prête à franchir le grand pas.

«  ­-Puis je vous faire une confidence ? »

Il acquiesça.

« -Théodoric, géant de Téteghem, je vous aime. »

11 mars 2016

"Les mots s'en mêlent réunion du 4 février 2016

lecture

Les mots s’en mêlent : Réunion du jeudi 4  février 2016

 

Réunion n°17 de notre club.

 

Sylvie ROLAND    

A lu des ouvrages présentés par Cécile  et par Annie ( Larangé) mais également :

 L'amour (fou) pour un criminel  de Isabelle HORLANS

 Elles sont âgées de 20 à 50 ans, elles ont des projets, un mari, une carrière, parfois même la fortune. Pourtant, un jour, sur un coup de tête, elles vont tout plaquer par amour pour un criminel, le plus souvent un tueur en série. Les condamnés à perpétuité et les pensionnaires des " couloirs de la mort " jouissent d'une aura stupéfiante. La plupart des femmes qui leur écrivent ou les demandent en mariage ne les connaissent même pas, elles ne les ont vus qu'à la télévision ! Mais cela a suffi à provoquer leurs battements de cœur. Comment est-ce possible ? Il existe plusieurs réponses. Chaque liaison est différemment motivée. Voici leurs histoires si singulières... Elles se prénomment Monique, Béatrice, Stéphanie, Sandrine, Laurence, Patricia, Doreen, Anna... Et, souvent, quand elles évoquent leur attachement, leur expérience, le romanesque l'emporte sur l'apparente absurdité de leur condition.

 

 Les Bienheureux de la Désolation  de Hervé Bazin

Différent du reste de son œuvre, parti d’une histoire vraie.

 Une éruption volcanique projette une petite communauté insulaire, sans transition, du Moyen Age en plein XXe siècle, de la vie la plus rude aux facilités de la société de consommation. Ces hommes et ces femmes regardent le progrès et ce qui en résulte avec les yeux d'habitants d'une autre planète. Deux ans... Et ils n'ont de cesse de retrouver leur île désolée. Ce n'est pas une fiction sociologique mais une histoire vraie qui, en 1963, a passionné les sociologues. N'annonçait-elle pas 1968 ? Cependant - et ce n'est pas le moins étonnant - les îliens, plus heureux que nos contestataires, ont su quand même se moderniser... sans se laisser " récupérer " !

 

2084, dont on a déjà parlé : Un régal

 

 

Élisa DALMASSO 

 

 Caché dans la maison des fous  de Didier Daeninckx

Elisa a moyennement aimé. Pas très bien écrit.

«Elle s'était levée au moment où l'ambulance Ford manoeuvrait pour se garer sur la place, le faisceau des phares balayant la façade de grès. Elle était montée sur un banc pour apercevoir le médecin et le photographe qui se dirigeaient vers l'arrière du véhicule, leurs pas imprimés dans le tapis blanc qui déjà recouvrait le gravier. Une jeune femme en était sortie la première, le visage encadré par une épaisse chevelure noire, enveloppée dans une ample cape, puis un homme vêtu d'un pardessus croisé, les traits obscurcis par l'ombre portée de son chapeau, était apparu. Il s'était légèrement incliné pour allumer une cigarette, et la flamme vacillante avait éclairé un regard curieux, presque inquiet, celui que l'on promène sur ces endroits inconnus où l'on arrive sans les avoir choisis.» 1943 : asile de fous de Saint-Alban, en Lozère. Une jeune résistante, Denise Glaser, vient s'y cacher. Au même moment, Paul Eluard et sa compagne s'y réfugient. Didier Daeninckx nous entraîne à leurs côtés, dans une plongée vertigineuse aux confins de la «normalité», là où surgit l'art brut et où la parole des «fous» garantit celle des poètes.

 

 Un membre permanent de la famille  de Russell Banks

 Bien écrit, profonde humanité

Douze nouvelles placées sous le signe d'une sobriété stylistique digne de Raymond Carver au fil desquelles des couples divorcent, des femmes noires sont traquées par des pit-bulls sur des parkings, où la liste des courses à effectuer au supermarché finit par se confondre avec un programme de vie, où des mythomanes prennent leurs semblables en otage, où la mort frappe les hommes comme les animaux, où l'on écoute battre sous la poitrine d'un autre le cœur transplanté d'un amour décédé. Au sommet de son art et avec une superbe économie de moyens, Russell Banks propose ici un recueil de textes dont l'intensité transmue le réel et le quotidien en authentiques paraboles métaphysiques.

A lu également D’après une histoire vraie, (Delphine de Vigan), a beaucoup aimé.

Et  Boussole, de Mathias Enard, pour lequel elle a eu du mal, n’a pas aimé, a trouvé cela trop long, prétexte à un étalage d’érudition sur l’Orient..

Jeanne PEHOURTICQ      

 Ils savent tout de vous   de Iain Levison

Polar d’anticipation. Dénonciation du système de vidéo surveillance, des réseaux sociaux etc.

Avez-vous déjà rêvé de lire dans les pensées des gens ? Savoir ce que se dit la serveuse en vous apportant votre café du matin. Ce que vos amis pensent vraiment de vous. Ou même ce que votre chat a dans la tête ? Eh bien, c'est exactement ce qui arrive un jour à Snowe, un flic du Michigan. Au début, il se croit fou. Puis ça l'aide à arrêter pas mal de faux innocents... A des kilomètres de là, un autre homme est victime du même syndrome. Mais lui est en prison, et ce don de télépathie semble fortement 1 intéresser le FBI... Iain Levison nous entraîne dans un suspense d'une brûlante actualité, où la surveillance des citoyens prend des allures de chasse à l'homme. Mais sait-on vraiment tout de nous ?

 

 L'ours est un écrivain comme les autres  de William KOTZWINKLE

 Il était une fois un ours qui voulait devenir un homme... et qui devint écrivain. Ayant découvert un manuscrit caché sous un arbre au fin fond de la forêt du Maine, un plantigrade comprend qu'il a sous la patte le sésame susceptible de lui ouvrir les portes du monde humain – et de ses supermarchés aux linéaires débordants de sucreries... Le livre sous le bras, il s'en va à New York, où les éditeurs vont se battre pour publier l'œuvre de cet écrivain si singulier – certes bourru et imprévisible, mais tellement charismatique ! Devenu la coqueluche du monde des lettres sous le nom de Dan Flakes, l'ours caracole bientôt en tête de liste des meilleures ventes...

L’ours serait Hemingway…

 

Marie SZCZEPANIAK 

 Un amour impossible  de Christine Angot

 

 Pierre et Rachel vivent une liaison courte mais intense à Châteauroux à la fin des années 1950. Pierre, érudit, issu d'une famille bourgeoise, fascine Rachel, employée à la Sécurité sociale. Il refuse de l'épouser, mais ils font un enfant. L'amour maternel devient pour Rachel et Christine le socle d'une vie heureuse. Pierre voit sa fille épisodiquement. Des années plus tard, Rachel apprend qu'il la viole. Le choc est immense. Un sentiment de culpabilité s'immisce progressivement entre la mère et la fille. Christine Angot entreprend ici de mettre à nu une relation des plus complexes, entre amour inconditionnel pour la mère et ressentiment, dépeignant sans concession une guerre sociale amoureuse et le parcours d'une femme, détruite par son péché originel : la passion vouée à l'homme qui aura finalement anéanti tous les repères qu'elle s'était construits.

 La brigade du rire  de Gérard Mordillat

 Il y a Kowalski, dit Kol, Betty, licenciée de l’imprimerie où elle travaillait. Dylan, prof d’anglais et poète. Les jumelles Dorith et Muriel, pour qui la vie est une fête permanente. L’Enfant-Loup, coureur et bagarreur. Suzana, infirmière en psychiatrie. Rousseau, beau gosse et prof d’économie. Hurel, industriel, lecteur de Marx et de Kropotkine. Ils sont chômeurs, syndiqués, certains exilés, tous ont été des travailleurs. Pas des « cocos », ni des militants. Des hommes et des femmes en colère, qui décident de régler leur compte à cette société où l’autorité du succès prime sur celle du talent. Des samouraïs, des mercenaires, une redoutable fraternité constituée en Brigade du rire. Leur projet ubuesque et génial tient à la fois de la supercherie que de la farce grotesque : kidnapper et faire travailler Pierre Ramut, l’éditorialiste vedette de Valeurs françaises, et, dans un bunker transformé en atelier, l’installer devant une perceuse à colonne pour faire des trous dans du dularium. Forcé de travailler selon ce qu il prescrit dans ses papiers hebdomadaires semaine de 48h, salaire de 20% inférieur au SMIC, productivité maximum, travail le dimanche, Ramut saura désormais de quoi il parle...
Le héros de ce roman c’est l’amitié qui unit cette ancienne équipe de hand-ball ; L’héroïne, cette comédie loufoque, ce pied de nez à un système pétri de contradictions et enfermé dans ses convictions. Dans une grande fresque tragi-comique, fidèle à son univers Vive la sociale, Les Vivants et les Morts Gérard Mordillat parle du monde d aujourd hui, de ses injustices, de ses luttes, de ceux qui refusent de se soumettre et se vengent d'un grand éclat de rire.

 Ce cœur changeant  de Agnès Desarthe

A bien aimé.

 C'est une histoire qui commence en 1889 à Soro, au Danemark. Et qui se termine en 1931, au même endroit : la "maison" Matthisen, demeure ancestrale d'une vielle famille de la noblesse. Trois femmes occupent les rôles principaux : Mama Trude, la grand-mère ; Kristina, la mère, qui épouse un officier français, René de Maisonneuve ; leur fille, Rose. A 20 ans, Rose quitte le manoir familial et part vivre à Paris. C'est elle l'héroïne de ce roman mené tambour battant, et qui la conduit d'une fumerie clandestine d'opium à un appartement bourgeois de la rue Delambre où elle vit en couple avec une femme, Louise, avant de recueillir une enfant trouvée, Ida, qui deviendra sa fille. C'est le début du siècle - l'affaire Dreyfus, la guerre de 14, les années folles, les voitures Panhard-Levassor, le féminisme - qui défile en accéléré, mais sans jamais tomber dans la reconstitution historique. Car le vrai sujet de ce formidable roman, c'est le destin de Rose et la manière dont elle parvient, petit à petit, à en déchiffrer le sens. Magicienne des mots, Agnès Desarthe nous émeut et nous fait rêver comme jamais. Depuis Mangez-moi, Agnès Desarthe n'avait pas produit de fiction d'une telle ampleur narrative.

 

Sylvie BORNAIS

Un bûcher sous la neige  de Susan Fletcher

 Au cœur de l'Ecosse du XVe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d'Irlande, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse. Jour après jour, la créature maudite s'efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l'esprit de Charles.

Hymne à la vie, à la tolérance, la beauté des choses simples, l’amour des autres. 

 La Fille du train  de Paula Hawkins

 Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu'elle aperçoit derrière la vitre : Jason et Jess. Un couple qu'elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l'être par le passé avec son mari, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte. Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Quelques jours plus tard, c'est avec stupeur qu'elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement   disparu...

Ce thriller exceptionnel connaît un succès incroyable depuis sa sortie. 1er des ventes aux Etats-Unis, en Angleterre et au Canada, traduit en plus de 26 langues, il est en cours d'adaptation cinématographique. Il vous suffit d'ouvrir ce livre et de vous laisser entraîner dans le piège paranoïaque et jubilatoire qu'il vous tend pour comprendre à quel point cette publication fait figure d'évènement.

Livre construit sur 3 journaux intimes : la dame, son ex-mari,lamorte.

 Nymphéas noirs  de Michel Bussi

 Le jour paraît sur Giverny. Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéa, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au cœur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé... Ce roman a reçu cinq prix littéraires en 2011 Prix Polar méditerranéen, Prix Polar Michel Lebrun de la 25e Heure du Livre du Mans, Prix des lecteurs du Festival Polar de Cognac, Grand Prix Gustave Flaubert, Prix Goutte de Sang d'encre de Vienne

 

Anne-Marie ANDRIEUX

 Au nom du père  de Françoise Bourdin

 Gabriel Larcher règne en maître sur sa famille, influençant profondément les destinées de ses deux fils et de sa fille. Si Dan et Valentine ont suivi les traces de cet ancien champion de Formule 1, Nicolas, jeune homme sensible et amoureux de la nature, a choisi d'être médecin dans leur petite ville de La Ferté-Saint-Aubin.
Aujourd'hui, les trois enfants Larcher cachent leurs blessures. Dan et Valentine peuvent-ils trouver leur place dans un univers où seul leur père veut briller ? Et quel est donc le lourd secret d'Albane, leur mère, en apparence si douce et si parfaite ?

Dans leur maison familiale de Sologne, les Larcher semblaient heureux et unis. Mais les non-dits et les secrets couvent, prêts à éclater au grand jour...

 Un cœur entre deux rives  de Geneviève SENGER

 Lorsqu'en 1919 Jules Maistre prend son poste d'instituteur en Alsace, alors tout juste restituée à la France, il débarque de l'" intérieur " avec ses idéaux laïques et sa foi républicaine, mais découvre que tout y est différent. Ses élèves ne parlent pas le français et, Concordat oblige, la religion est enseignée à l'école. Pourtant, au fil des ans, Jules s'attache à la région, à ses habitants et à leurs traditions. Il a surtout le cœur tiraillé entre deux femmes aussi admirables que différentes, Lola et Judith, tandis que déjà, outre-Rhin, le ciel s'obscurcit.

Un homme aux prises avec sa conscience et son cœur : une ode à la paix et à la tolérance.

Annie Petit a bien aimé également.

 Les Sentiers de l'exil  de Françoise Bourdon

Dans les Cévennes, à la fin du XVIIesiècle. Élie vit avec sa femme, Jeanne, et leurs trois enfants sur la terre de Jéricho, un domaine qui se transmet chez les Bragant depuis des générations.

La révocation de l’édit de Nantes en 1685 est un séisme pour cette famille protestante. Les huguenots sont traqués et persécutés par les dragons du roi. Élie est chassé de sa terre, séparé de Jeanne, on lui arrache ses enfants. La famille est dispersée; chacun doit faire des choix vitaux: abjurer ou fuir, se cacher ou résister…

Des sentiers de l’exil aux couvents catholiques, des cachots de Grenoble à une troupe de comédiens ambulants, des campements de camisards dans les Cévennes aux galères de l’Arsenal de Marseille, les Bragant sont happés dans un tourbillon d’aventures et de drames, pourchassés par la
haine mais sauvés par l’amour aussi… sans que jamais ne s’éteigne leur rêve de retrouver un jour Jéricho…

Avec Les Sentiers de l’exil, l’auteur du Mas des tilleuls, du Moulin des sources et de tant d’autres sagas familiales à succès signe une magnifique fresque romanesque pleine de souffle et de
suspense.

 SORTI DE L'OMBRE  de Pierre Zylawski

 En mars 1982, dans la nuit du musée du Louvre, une triplette de surveillance traque une ombre qui s'en prend à des livres mondialement connus. Ombre et lumière s'affrontent tous les soirs. Au fil des nuits, le roman prend inévitablement la dimension d'un huis clos de plus en plus tendu, prenant, entièrement livré au suspense... Fort heureusement, les deux hommes et la jeune femme qui constituent cette équipe vont réussir à allier détermination et compétence, tout en conservant un humour véritablement rafraîchissantPierre Zylawski était au salon du livre de Téteghem.

 Cécile VERHAEGHE     

  La femme du Ve  de Douglas KENNEDY

 Quand il débarque à Paris par un froid matin d'hiver, Harry Ricks est au fond du trou. Une récente série de désastres personnels l'ont poussé à quitter précipitamment les États-Unis et la Ville lumière est sa dernière chance de refaire sa vie. Hélas ! La réalité est bien loin des cartes postales. Fauché, échoué au fin fond du Xe arrondissement, logé dans une chambre de bonne crasseuse du Faubourg-Saint-Martin, notre Américain à Paris a bien du mal à joindre les deux bouts entre un boulot minable et l'hostilité des habitants du quartier. C'est alors qu'il fait la connaissance de Margit, une belle et mystérieuse hongroise. Bientôt, Harry succombe à une passion dévorante pour cette femme sensuelle et plus âgée, à qui il ne tarde pas à raconter tous ses secrets. Sa vie va soudain prendre une tournure inattendue...

A aimé, mais préfère Bussi :

 N'oublier jamais  de Michel Bussi

À Yport, parti courir sur la plus haute falaise d'Europe, Jamal a d'abord remarqué l'écharpe, rouge, accrochée à une clôture. Puis la femme, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Jamal lui tend l'écharpe comme on tend une bouée. Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît le corps inerte de l'inconnue. À son cou, l'écharpe rouge. Tout le monde pense qu'il l'a poussée. Il voulait simplement la sauver. C'est la version de Jamal. Le croyez-vous ? " Avec son habileté de mécano, le romancier fait mouche. " Marianne Payot – L'Express

 Dites aux loups que je suis chez moi  de Carol Rifka Brunt

 Nous sommes au milieu des années 1980, aux Etats-Unis. June est une adolescente taciturne, écrasée par une sœur aînée histrionique et des parents aussi absents qu'ennuyeux. Depuis sa banlieue triste du New Jersey, elle rêve d'art et de son oncle Finn, un peintre new-yorkais reconnu. Mais Finn est très affaibli et meurt bientôt de cette maladie qu'on n'évoque qu'à demi-mot, le sida. Inconsolable, la jeune fille se lie d'amitié avec un homme étrange, Toby, qui se présente comme l'ami de Finn. Confrontée à l'incompréhension de son entourage, et à la réalité d'une maladie encore honteuse, June va brusquement basculer dans le monde des adultes et son hypocrisie. Roman d'apprentissage bouleversant, chronique des années sida vues par les yeux d'une adolescente, Dites aux loups que je suis chez moi révèle un auteur à la plume sensible et puissante.

 Le gaucher boiteux - Figures de la pensée  de Michel Serres, que Jean-Pierre Bocquet avait présenté le 15 octobre dernier.

  Le silence du mal (Mira)  de Erica Spindler

 De retour à Cypress Springs après des années d’absence, Avery Chauvin veut comprendre les raisons qui ont poussé son père, cet homme si attaché à la vie, à s’immoler par le feu. La police a conclu à un suicide, mais la jeune journaliste, elle, ne peut s’empêcher de s’interroger. Et ses doutes s’accentuent lorsqu’elle prend conscience du climat inquiétant qui règne au sein de la petite communauté. Disparitions mystérieuses et accidents mortels semblent en effet se multiplier depuis quelque temps. Pire, une femme est bientôt découverte assassinée, le corps atrocement mutilé. Pour Avery, l’horreur ne fait que commencer, et ce malgré sa joie de retrouver ses amis d’enfance, y compris celui qu’elle a aimé adolescente. Car très vite, elle s’aperçoit que derrière l’image idyllique renvoyée par la ville se cache une réalité terrifiante, un esprit machiavélique engagé dans une croisade criminelle, et que rien ne semble pouvoir arrêter…

Polar qui tient en haleine jusqu’à la fin.

 

Josette ZIELEMAN

 

 Mon chemin de Compostelle : Un voyage de l'esprit  de Shirley MacLaine

 " Le chemin et son énergie te procureront ce dont tu auras besoin. Ils te diront quoi jeter - en conséquence, tu deviendras modeste. Tu sauras que ton corps est un temple et non une prison. Tu découvriras ton essence. "
Obéissant à de curieuses lettres anonymes, Shirley MacLaine, la célèbre actrice américaine, décide de faire le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Trouvera-t-elle un sens à sa vie, comme l'affirment les pèlerins, parfois illustres, qui sont revenus transformés de leur voyage ? Armée d'un unique sac à dos, elle va parcourir à pied les huit cents kilomètres qui séparent les Pyrénées de la cathédrale Santiago de Compostela en Espagne. Au cours de cet incroyable périple, Shirley MacLaine va être projetée dans une autre réalité où des visions et des intuitions lui permettront de décoder les secrets des civilisations anciennes et les défis de notre monde actuel.

Josette a beaucoup aimé sa sincérité, l’aspect humain.

    Elle & Lui   de Marc Levy

N’a pas aimé du tout dit que c’est du «  foutage de gueule », et «  quelle honte ! » « quatre  pages de SMS ! »... sans autre commentaire !

Anny BOCQUET  

 J'ai épousé un inconnu  de Patricia MacDonald

  Ils sont jeunes mariés. Bientôt un enfant. Le bonheur parfait. Pour leur lune de miel, Emma et David ont choisi une simple cabane dans la forêt. Mais l'escapade amoureuse vire à la tragédie. Attaquée par un homme masqué armé d'une hache, Emma est secourue par un chasseur, qui est tué par le criminel. Pour la police, aucun doute : David est le suspect numéro 1. Et les preuves s'accumulent : son étrange refus de coopérer, son absence inexpliquée au moment des faits, la fortune de la jeune femme dont il hériterait... Le doute, ravageur, s'immisce alors dans l'esprit d'Emma. Connaît-elle vraiment l'homme qu'elle a épousé ?

Suspense garanti, angoisse, jusqu’au bout.

 

Josiane LUCIANI

A lu  Ma mère du Nord, de Jean-Louis Fournier, dont Annie Larangé a déjà parlé la dernière fois.

 La dernière leçon   de Noëlle Châtelet

 Très léger sur un sujet pourtant très lourd.

Madeleine, 92 ans, décide de fixer la date et les conditions de sa disparition. En l'annonçant à sa fille Diane, et à son fils Pierre, elle veut les préparer aussi doucement que possible à sa future absence. Mais pour ses enfants, c'est le choc, et les conflits commencent. Jusqu'à la fin Madeleine gardera comme ligne de conduite la dignité, l'humour et la passion de la vie, pour leur donner à tous, et en particulier à Diane, une émouvante "dernière leçon".

 Le Fils maudit  de Françoise Bourdon

Le Luberon, 1868. Lorenzo ne supporte plus les humiliations de son père, un charbonnier originaire du Piémont, et décide de partir à l'aventure sur les routes de France. Quand il revient au pays, plusieurs années après, sa mère est décédée et sa petite sœur a disparu. Plus vindicatif que jamais, son père le traite publiquement de bâtard le jour de son mariage et lui donne une malédiction... Une nouvelle errance commence pour le jeune homme qui s’estime déshonoré. Épris de justice et de liberté, c'est après bien des combats et des drames que Lorenzo reviendra dans la région de son enfance. À Roussillon, capitale de l'ocre, son destin croisera celui de Virginie, une institutrice émancipée. Et jamais l'espoir de découvrir le secret de ses origines ne le quittera. Un roman tissé de destinées tourmentées, de blessures inguérissables, d’espérances jamais brisées, qui nous transporte dans une Provence illuminée de soleil et de couleurs.

 Annie LARANGÉ  

  Un paradis trompeur  de Henning Mankell

Bien !

Dans l'espoir d'une vie meilleure, en 1904, Hanna quitte sa Suède natale et embarque comme cuisinière à bord d'un navire en direction de l'Australie. Ecœurée par la vie en mer, elle abandonne l'équipage lors d'une escale en Afrique et se retrouve propulsée à la tête d'une des plus grandes maison-closes du Mozambique. Dans cette société coloniale régie par la suprématie machiste, elle tente de garder la tête haute et entreprend de se battre pour améliorer le statut des prostituées.

 La faiseuse d'anges  de Camilla Läckberg

2 histoires en parallèle.

Pâques 1974. Sur l'île de Valö, aux abords de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de traces. La table du dîner est soigneusement dressée, mais tous se sont volatilisés, à l'exception de la fillette d'un an et demi, Ebba. Sont-ils victimes d'un crime ou sont-ils tous partis de leur plein gré ? L'énigme ne sera jamais résolue. Des années plus tard, Ebba revient sur l'île et s'installe dans la maison familiale avec son mari. Les vieux secrets de la propriété ne vont pas tarder à ressurgir...

 Innocent  de Gérard Depardieu

 Je revendique complètement ma connerie et mes dérapages. Parce qu'il y a là quelque chose de vrai. Et si on ne dérape jamais, c'est souvent qu'on est un peu con. Je ne maîtrise rien, je ne fais que suivre, et parfois supporter mon amour de la vie et des autres. Un amour qui, comme disait François Truffaut, est à la fois une joie et une souffrance. Je ne cherche pas à être un saint. Je ne suis pas contre, mais être un saint, c'est dur. La vie d'un saint est chiante. Je préfère être ce que je suis. Continuer à être ce que je suis. Un innocent.

« Surprenant », dit Annie.

Mes contes de Perrault, de Tahar Ben Jelloun dont Anny avait parlé.

 

 Les Passants de Lisbonne  de Philippe BESSON

Petit roman pudique, note optimiste.

" On ne renonce jamais vraiment, on a besoin de croire que tout n'est pas perdu, on se rattache à un fil, même le plus ténu, même le plus fragile. On se répète que l'autre va finir par revenir. On l'attend. On se déteste d'attendre mais c'est moins pénible que l'abandon, que la résignation totale. Voilà : on attend quelqu'un qui ne reviendra probablement pas. "

Hélène a vu en direct à la télévision les images d'un tremblement de terre dévastateur dans une ville lointaine ;  son mari séjournait là-bas, à ce moment précis.

Mathieu, quant à lui, a trouvé un jour dans un appartement vide une lettre de rupture.
Ces deux-là, qui ne se connaissent pas, vont se rencontrer par hasard à Lisbonne. Et se parler.
Une seule question les taraude : comment affronter la disparition de l'être aimé ? Et le manque ?
Au fil de leurs déambulations dans cette ville mélancolique, dont la fameuse saudade imprègne chacune des ruelles tortueuses, ne cherchent-ils pas à panser leurs blessures et à s'intéresser, de nouveau, aux vivants ?

 L'arbre du pays Toraja  de Philippe Claudel  

 « Qu'est-ce que c'est les vivants ? À première vue, tout n'est qu'évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu'est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ? Quand je respire et marche, quand je mange, quand je rêve, suis-je pleinement vivant ? Quand je sens la chaleur douce d'Elena, suis-je davantage vivant ? Quel est le plus haut degré du vivant ? »

Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L'Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.

 

Brigitte CAPP 

  BD  UN PETIT LIVRE OUBLIE SUR UN BANC T1   de Mig et Jim

"Certains livres peuvent changer une vie..."

Camélia est assise sur un banc. À côté d'elle, un livre est posé là, abandonné. Elle le feuilleté. Dedans, un mot de la main d'un inconnu l'invite à l'emporter...

Chez elle, Camélia découvre que certains mots sont entourés ici et là, et que ces mots forment des phrases... L'inconnu dit s'ennuyer dans sa vie de tous les jours et rêve d'une vie amoureuse forte et bouleversante, comme on en lit seulement dans les romans. "Mais combien sommes-nous à rêver d'une vie romanesque ?".
Camélia entoure six mots en réponse : "nous" "sommes" "deux", "vous" "et" "moi"... Et elle retourne déposer le petit livre tout là-bas, sur un banc...

À l'heure des textos et du livre numérique, "En petit livre oublié sur un banc" est une histoire pleine de charme entre deux amoureux des livres... Une liaison épistolaire tendre et attachante, à contrecourant du flot numérique actuel...

T 2

Camélia et un inconnu vont se laisser des messages par petit livre interposé. Jusqu'à ce que Camélia découvre qu'elle n'est pas la seule en possession d'un petit livre oublié sur un banc.

 Le dernier Lapon  de Olivier Truc

Kautokeino, Laponie centrale, 10 janvier. Nuit polaire, froid glacial. Demain le soleil, disparu depuis 40 jours, va renaître. Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet va redevenir un homme, avec une ombre. Demain le centre culturel va exposer un tambour de chaman légué par un compagnon de Paul-Émile Victor.
Mais dans la nuit, le tambour est volé. Les soupçons iront des fondamentalistes protestants aux indépendantistes sami. La mort d'un éleveur de rennes n'arrange rien à l'affaire. La Laponie, si tranquille en apparence, va se révéler terre de conflits, de colères et de mystères. Klemet, le Lapon, et sa jeune coéquipière Nina, enquêteurs de la police des rennes, se lancent dans une enquête déroutante.

  Le liseur du 6 h 27  de Jean-Paul Didierlaurent  

 «Voilà, on voulait vous dire, on aime bien ce que vous faites. Ça nous fait drôlement du bien. Ca va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter tous les lundis et jeudis matin.» Sur le chemin du travail, (Guylain travaille dans une entreprise où l’on pilonne les livres) Guylain lit aux passagers du RER de 6 h 27 quelques pages rescapées de ces livres voués à la destruction. Ce curieux passe-temps , son plaisir, va l'amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie. Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d'humanité.

Un régal !

  Le Livre des Baltimore  de Joël Dicker

A aimé le début, puis moins…

 Jusqu’ au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.
Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l’auteur de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d’une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Huit ans après le Drame, c’est l’histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu’ en février 2012, il quitte l’hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s’atteler à son prochain roman.

Une question qui hante Marcus : qu’est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?

 

Jean-Pierre BOCQUET 

  Perfidia  de James Ellroy

Perfidia inaugure le second Quatuor de Los Angeles, prélude au premier, encore plus ambitieux et qui reprend ses personnages devenus célébrissimes à l'époque de leur jeunesse. « C'est mon roman le plus ample, le plus détaillé sur le plan historique, le plus accessible sur le plan stylistique, et aussi le plus intime. Plaintif, mélancolique, il plonge dans la trahison morale de l'Amérique au début de la Seconde Guerre mondiale, avec l'internement de ses citoyens d'origine japonaise. Une histoire épique et populaire de Los Angeles en décembre 1941. Ce sera du jamais-vu », promet Ellroy.

 Description sans concession de la société américaine avant la 2è guerre mondiale. (Anti Japonais, anti Chinois, anti communistes…mais qui couvraient les nazis.)

Prochaine réunion le jeudi 6 avril  2016   à 14heures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Théodolivres.
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