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26 septembre 2016

Concours de nouvelles 2016

Concours de nouvelles 2016
Règlement du concours de nouvelles 2016 Article 1 À l’occasion du salon du livre du 09 octobre 2016, le service lecture publique de la ville de Téteghem organise un concours de nouvelles. Article 2 Ce concours gratuit est réservé aux visiteurs du salon...
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5 septembre 2016

Réunion du 2 juin 2016

Les mots s’en mêlent : Réunion du jeudi 2 juin 2016

lecture5

 

Réunion n°19 de notre club.

Excusés : Sylvie Bornais, Josiane Luciani.

Marie-Christine Baujard nous rejoint, Orély Hannequin, stagiaire à la bibliothèque, assiste à la séance.

Marie Bastien, absente.

Jeanne PEHOURTICQ     

 Purity, de Jonathan Franzen

  Purity, alias "Pip", est étudiante à Oakland, en Californie. Elle qui a grandi sans connaître l'identité de son père, élevée par une mère qui ne dévoile rien de sa vie, elle se tourne naturellement vers le journalisme d'investigation. On la dirige alors vers l'Allemand Andreas Wolf, un lanceur d'alertes charismatique.Depuis la base secrète de son ONG en Bolivie, Andreas se livre à des attaques ciblées sur internet. Tandis qu'ils se rapprochent dans une relation trouble, Andreas avoue à Pip son secret : il a tué un homme. Dans un récit époustouflant de virtuosité, Jonathan Franzen plonge dans le passé d'Andreas, qui fut un dissident connu dans l'Allemagne de l'Est des années 80, et jette ses personnages dans les courants violents de l'histoire contemporaine.

Purity est un livre où tout le monde ment, pour cacher ses erreurs, ses fautes et ses crimes. C'est un thriller qui n'épargne pas les pouvoirs et ceux qui en abusent. Mais aussi un roman d'amour désespéré dans lequel le sexe et les sentiments s'accordent rarement. On l'aura compris : jamais Franzen n'aura été aussi audacieux, aussi imprévisible que dans ce roman à la fois profond et formidablement divertissant.

 

Brigitte CAPP

 

Nord –Michigan, de Jim Harrison

 

Instituteur dans une bourgade rurale du Nord-Michigan, Joseph coule des jours tranquilles dans la ferme de ses parents. Entre la chasse et la pêche, il partage ses nuits avec Rosalee, l'amie d'enfance, l'éternelle fiancée. Quand survient Catherine, une de ses élèves, âgée de dix-sept ans et très affranchie, déterminée à bouleverser le cours des choses...

Sur un thème presque banal, Harrison a composé le plus simple mais aussi le plus beau de tous ses romans.

Roman très humain, attachant.

Someone, d’Alice McDermott

 

Brooklyn, années 30, quartier irlandais. Marie vit avec ses parents, immigrés avant sa naissance, et son grand frère Gabe dans un minuscule appartement bien astiqué. Son père boit trop mais il aime sa fille tendrement. Sa mère a la rudesse des femmes qui tiennent le foyer. Tandis que Gabe se destine dès le plus jeune âge à la prêtrise, Marie traîne sur les trottoirs de New York avec ses copines, colportant les cancans du bloc d'immeubles, assistant aux bonheurs et aux tragédies d'un quartier populaire. Viendront le temps des premiers émois, puis du premier emploi, chez le croque-mort du quartier, le débonnaire M Fagin. Un jour, elle rencontre Tommie, GI détruit par la guerre qui vient de s'achever, employé d'une brasserie de bière et ancien paroissien de Gabe. Tommie est ce qu'on appelle "un gars bien". Ensemble, ils vont élever quatre enfants qui connaîtront l'ascension sociale américaine. Poignant et caustique, le récit de la très ordinaire vie de Marie - un parcours de femme, des tracas et des joies d'épouse, de mère, de fille, de soeur, d'amie - devient un témoignage historique évocateur de la communauté irlandaise du New York des années 30, du traumatisme de la guerre, des mutations sociologiques de l'époque contemporaine.

Bonne critique dans la revue «  Lire ».

 

Marie SZCZEPANIAK

 En attendant Bojangles, d’olivier Bourdeaut

 

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui mène le bal, c'est la mère, imprévisible et extravagante. Elle n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.

Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.

L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.

Très poétique, un peu loufoque. Intervention de Marie-Christine qui l’a lu et a apprécié également.

La couleur du lait, de Nell Leyshon

1831. Mary une jeune fille de 15 ans mène une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset. Simple et franche, mais lucide et entêtée, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée chez le pasteur Graham, pour servir et tenir compagnie à son épouse, une femme fragile et pleine de douceur. Avec elle, elle apprend la bienveillance. Avec lui, elle découvre les richesses de la lecture et de l'écriture... mais aussi obéissance, avilissement et humiliation. Un apprentissage qui lui servira à coucher noir sur blanc le récit tragique de sa destinée. Et son implacable confession. Nell Leyshon réalise un travail d'orfèvre avec ce portrait inoubliable, où vibre la voix lucide et magnifique de son héroïne.

Un hiver à Paris, de Jean-Philippe Blondeel

 C'est l'heure du retour de vacances. Dans le courrier en souffrance, une lettre attend Victor, professeur d'anglais depuis vingt ans. Ce qu'elle contient va raviver un souvenir enfoui.
Septembre 1984. Victor est à Paris pour sa deuxième année de prépa. Il travaille beaucoup, a peu voire pas d'amis, la compétition est de toute façon cruelle. Un jour de cours comme un autre, dans la classe d'en face on entend une insulte, une porte qui claque, quelques secondes de silence, un bruit mat, le hurlement de la bibliothécaire. Matthieu a sauté. La pression, le sentiment de transparence, la solitude ? Qu'importe. Rien, désormais, ne sera plus jamais comme avant...

" Le récit d'un grandir, d'une métamorphose. D'une vocation même. Ces blessures lointaines qui font les écrivains... " Xavier Houssin – Le Monde des Livres

 

Josette ZIELEMAN

2 livres «  de vacances », « légers », qui se laissent lire facilement :

 Les grandes espérances du jeune Bedlam, de George Hagen

Ni ses origines obscures, ni son enfance passée dans les misérables faubourgs de Londres n'ont entamé l'optimisme de Tom Bedlam. À la mort de sa mère, un mystérieux bienfaiteur offre de payer ses études. Pour un gamin plus habitué à la débrouille et à l'usine, l'occasion est trop belle. Du lugubre pensionnat de Hammer Hall jusqu'aux confins de l'Empire britannique, Tom poursuit son apprentissage de la vie, mais n'en reste pas moins hanté par un passé morcelé. Orages, coups du sort, révélations, l'aventure familiale continue au fil d'existences ballottées par la marche irréversible du siècle... Après La Famille Lament, George Hagen réussit, une fois de plus, à créer des personnages drôles et désarmants, qui n'en finiront pas de nous hanter.

L’été du cyclone, de Beatriz Williams

Lily, tenue par le charme discret de la timidité, et Budgie, débordante de cran et d'assurance, sont amies depuis l'enfance. Si différentes mais inséparables, elles traversent avec insouciance les années fac dans la bonne société new-yorkaise. Jusqu'à l'hiver 1931 où elles se perdent de vue.

Quand Budgie réapparaît, sept ans plus tard, c'est à Seaview au bras fier de son mari Nick Greenwald, celui que Lily a tant aimé, celui pour qui le coup de foudre avait été immédiat. Entre silences, accrocs et gênes, des liens vont alors se nouer, se renouer, des langues se délier révélant les trahisons, faisant émerger secrets enfouis et vérités nécessaires. Alors qu'au large menace la tempête...

+  Différents livres sur Compostelle…

 

Cécile VERHAEGHE     

Au-dessus des lois, de Justin Peacock

Étoile montante au sein du prestigieux cabinet d'avocats new-yorkais Blake and Wolcott, Duncan Riley se voit confier l'un des plus gros clients de la maison : Roth Properties. La société d'immobilier est mise en cause après qu'un accident sur un de ses chantiers à SoHo a couté la vie à trois ouvriers.
Duncan noue rapidement une relation amoureuse avec Leah Roth, la fille du patriarche, qui lui propose bientôt de devenir le conseil juridique du groupe.

Au même moment, dans le cadre des quelques heures qu'il consacre chaque mois à l'assistance juridique bénévole, Duncan est amené à défendre Rafael Nazario, un jeune hispanique accusé d'avoir tué un agent de sécurité. Lorsqu'une jeune journaliste d'investigation, Candace Snow, lui apprend que le groupe Roth est lié à cet assassinat, et que derrière les apparences respectables de l'entreprise se cache peut-être une hydre sans scrupules, Duncan est pris entre deux feux. Aurait-il vendu son âme au Diable ?
Après Verdict, Justin Peacock dresse dans ce roman exceptionnel un portrait en colère et sans concessions de New-York. Il nous montre comment derrière les façades les plus " honorables " de la ville, la politique, l'immobilier, la banque, la justice et le crime organisé ont souvent partie liées dans une corruption omniprésente.

L’arracheuse de dents, de Franz-Olivier Giesbert

Entre les lattes du plancher de la maison dont il a hérité à Nantucket, aux Etats-Unis, un Français découvre les mémoires d'une aïeule. Après avoir déchiffré et mis au propre le manuscrit, il nous livre l'ébouriffant récit des aventures de Lucile Bradsock, qui a traversé la Révolution Française, la guerre de Sécession, les guerres indiennes et observé de près la traite négrière. Dans la lignée de La cuisinière d'Himmler, Franz-Olivier Giesbert déshabille la grande Histoire pour la réécrire du point de vue d'un personnage décalé à souhait. Dentiste surdouée, et infatigable séductrice, Lucile entre où elle veut et quand elle veut. Elle rencontre ainsi les grands de ce monde - de Robespierre à Fouché, de Louis XVI à Napoléon et aux premiers présidents américains - et infléchit insensiblement le cours de l'Histoire, dès qu'elle en a l'occasion. Fâchée avec les sans-culottes, admiratrice de Mirabeau, anti-esclavagiste, vomissant les fédérés, Lucile Bradsock hait la violence et la barbarie et lui oppose un amour immodéré des hommes et de la vie. Hommes qu'en outre elle ne se prive jamais d'épouser ou d'assassiner, suivant les circonstances. Bref, un livre irrévérencieux au possible qui réussit la prouesse inédite de passer en revue un siècle d'Histoire à cheval entre la France et l'Amérique. Deux pays passionnément aimés par Franz-Olivier Giesbert, et qu'il n'avait jusqu'alors jamais entremêlés à ce point.

Marie-Christine BAUJARD

Et je danse aussi, d’Anne-laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat

Roman «  de vacances » bien écrit. Une jeune femme s’adresse à un écrivain par mail.

Un mail comme une bouteille à la mer. D'ordinaire, l'écrivain Pierre-Marie Sotto ne répond jamais aux courriers d'admirateurs. Mais cette Adeline Parmelan n'est pas une " lectrice comme les autres ". Quelque chose dans ses phrases, peut-être, et puis il y a cette épaisse et mystérieuse enveloppe qu'elle lui a fait parvenir – et qu'il n'ose pas ouvrir. Entre le prix Goncourt et la jeune inconnue, une correspondance s'établit qui en dévoile autant qu'elle maquille, de leurs deux solitudes, de leur secret commun...

" Ce roman est un joli mélange entre rire et émotion qui propose au lecteur un moment intense, réjouissant et surtout très original. " Christophe Mangelle – Metronews

" Une joute littéraire doublée d'une prenante relation épistolaire qui se dévore en quelques heures, mais aussi une jolie réflexion sur l'écriture. " Femmes d'aujourd'hui

La grande vie, de Christian Bobin

 «Les palais de la grande vie se dressent près de nous. Ils sont habités par des rois, là par des mendiants. Thérèse de Lisieux et Marilyn Monroe. Marceline Desbordes-Valmore et Kierkegaard. Un merle, un geai et quelques accidents lumineux. La grande vie prend soin de nous quand nous ne savons plus rien. Elle nous écrit des lettres.» ( revue de presse)

Très poétique, bien écrit, peut être lu dans le désordre.

 

Annie LARANGÉ  

Les wonderwomen aussi mettent une culotte gainante, de Mathou.

Bande dessinée, on s’y retrouve, dit-elle. A aimé.

Un chemin de tables, de Maylis de Kérangal.

Entre études et travail, le héros va de table en table, de pays en pays.

Brasserie parisienne, restaurant étoilé, auberge gourmande, bistrot gastronomique, taverne mondialisée, cantine branchée, Mauro, jeune cuisinier autodidacte, traverse Paris à vélo, de place en place, de table en table. Un parcours dans les coulisses d'un monde méconnu, sondé à la fois comme haut-lieu du récit national et comme expérience d'un travail, de ses gestes, de ses violences, de ses solidarités et de sa fatigue. Au cours de ce chemin de tables, Mauro fait l'apprentissage de la création collective, tout en élaborant une culture spécifique du goût, des aliments, de la commensalité. A la fois jeune chef en vogue et gardien d'une certaine idée de la cuisine, celle que l'on crée pour les autres, celle que l'on invente et que l'on partage.

L’homme nu. La dictature invisible du numérique, de Marc Dugain et Christophe Labbé.

On les appelle les Big Datas. Google, Apple, Facebook ou Amazon, ces géants du numérique, qui aspirent à travers Internet, smartphones et objets connectés, des milliards de données sur nos vies.

Derrière cet espionnage, dont on mesure chaque jour l'ampleur, on découvre qu'il existe un pacte secret scellé par les Big Datas avec l'appareil de renseignement le plus puissant de la planète. Cet accouplement entre les agences américaines et les conglomérats du numérique, est en train d'enfanter une entité d'un genre nouveau. Une puissance mutante, ensemencée par la mondialisation, qui ambitionne ni plus ni moins de reformater l'Humanité.
La prise de contrôle de nos existences s'opère au profit d'une nouvelle oligarchie mondiale. Pour les Big data, la démocratie est obsolète, tout comme ses valeurs universelles. C'est une nouvelle dictature qui nous menace. Une Big Mother bien plus terrifiante encore que Big Brother.

Si nous laissons faire nous serons demain des " hommes nus ", sans mémoire, programmés, sous surveillance. Il est temps d'agir.

L’homme qui en savait trop, de Laurent Alexandre et David Angevin.

 Héros méconnu de la Seconde Guerre mondiale et génie visionnaire – l'inventeur de l'ordinateur, c'est lui –, Alan Turing a révolutionné nos vies. Et il est mort en paria.

Dans un futur proche. Les transhumanistes ont gagné. L'IA (intelligence artificielle) domine désormais le monde. Mais elle a une obsession : réhabiliter la mémoire de son " père ", le génial mathématicien anglais Alan Turing. Pour cela, il lui faut établir la preuve qu'il ne s'est pas suicidé, comme l'a toujours prétendu la version officielle, mais qu'il a été assassiné. En quête du moindre indice, elle remonte le fil de sa vie...
En décodant Enigma, la machine de cryptage des forces allemandes, fierté du régime hitlérien sur laquelle les services secrets alliés se cassaient les dents, Alan Turing a largement influé sur le cours de l'histoire. En créant l'ordinateur, il a inventé le futur. Pourtant, ce jeune homosexuel au QI exceptionnel a connu un destin terrible : traité en renégat par sa propre patrie, il est mort d'empoisonnement au cyanure dans des circonstances suspectes en 1954, en pleine guerre froide, peu après avoir accepté la castration chimique pour échapper à la prison. Dans l'Angleterre puritaine et ultraconservatrice de l'après-guerre, influencée par le maccarthysme américain, qui avait intérêt à faire éliminer Turing, l'homme qui en savait trop ?
Entre histoire, espionnage, science et secrets d'État, un " biopic " mené comme un thriller où l'on croise Churchill, Eisenhower, Hitler, Truman, Staline, les espions de Cambridge, de Gaulle, et jusqu'à l'ombre inquiétante de John Edgar Hoover.

Se lit comme un thriller.

 

Sylvie ROLAND

 L’empreinte du dieu, de Maxence Van Der Meersch

L'histoire tragique de Karelina, timide paysanne au joli visage. Mariée de force à un colosse brutal, elle doit subir une vie faite d'expédients et les humiliations de son mari. Quand son bourreau est mis sous les verrous, elle s'enfuit. Elle trouve refuge chez son oncle Domitien, écrivain célèbre, dont l'épouse, Wilfrida, reçoit avec joie la jeune femme, qu'elle considère bientôt comme sa propre fille. Les deux femmes ignorent alors qu'elles viennent de sceller leurs destins...

Lauréat du prix Goncourt pour ce roman, Maxence Van der Meersch a été salué par la critique comme étant alors le nouveau Zola.

Le charme discret de l’intestin (déjà commenté ici)

        Monsieur le commandant, de Romain Slocombe.

Écrivain et académicien dans le Paris de l'avant-guerre, Paul-Jean Husson s'est désormais retiré dans une petite ville de Normandie pour se consacrer à son œuvre, émaillée d'un antisémitisme « patriotique ». Lorsque la guerre éclate et que son fils Olivier rejoint la France libre, il prend en charge la protection de sa belle-fille, Ilse, une Allemande aux traits aryens et à la blondeur lumineuse. Sa beauté fait surgir en lui un éblouissement bientôt en contradiction avec toutes ses valeurs, car il découvre qu'Ilse est juive, sans toutefois parvenir à brider l'élan qui le consume. Peu à peu, l'univers si confortable du grand écrivain pétainiste, modèle de bon bourgeois enkysté dans ses ambivalences, vacille. Les secrets de famille sortent comme autant de cadavres de leurs placards et à l'heure où son existence torturée est percée à jour par une Occupation aux effets ontologiques imprévisibles, seule une lettre adressée au commandant de la Kreiskommandantur peut permettre à Husson de sauver la face.

 C'est en salaud imaginaire que Romain Slocombe porte en lui une lettre jamais écrite, une lettre de délation ; il prouve ainsi que la part la plus vile de l'âme humaine ne trouve de meilleure place où se révéler que dans le genre épistolaire.

Plateforme, de Michel Houellebecq

Après la mort de son père, Michel, fonctionnaire quadragénaire et blasé, décide de partir en Thaïlande pour goûter aux plaisirs exotiques. Il y rencontre Valérie, cadre dans une grande société de voyages, à qui il soufflera sa théorie sur les vraies motivations des Européens en quête de sensations fortes. Embarqué dans la lutte pour le profit à tout prix, où le corps est plus que jamais une marchandise, Michel jette un regard cynique sur la société occidentale. Il sera peut-être surpris de découvrir que l'être humain est encore capable de sentiments...

 

Anne-Marie ANDRIEUX

Le secret du mari, de Liane Moriarty

Jamais Cecilia n’aurait dû trouver cette lettre dans le grenier. Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari : « À n’ouvrir qu’après ma mort. » Quelle décision prendre ? Respecter le vœu de John-Paul, qui est bien vivant ? Ou céder à la curiosité au risque de voir basculer sa vie ? Tous les maris – et toutes les femmes – ont leurs secrets. Certains peuvent être dévastateurs.

Best-seller aux États-Unis, ce roman, intense, pétillant et plein d’humanité, allie habilement suspense et émotion pour marquer son lecteur d’une empreinte durable.

 Le secret intrigue, il éclate, et on tourne les pages de plus en plus vite, d’émotions en sourires, jusqu’à la dernière où on regrette d’avoir fini. Cosmopolitan.

Toute la lumière que nous ne pouvons voir, d’Anthony Doerr

Véritable phénomène d’édition aux États-Unis, le roman d’Anthony Doerr possède la puissance et le souffle des chefs-d’œuvre. Magnifiquement écrit, captivant de bout en bout, il nous entraîne du Paris de l’Occupation à l’effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont la guerre va bouleverser l’existence : Marie-Laure, une jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance. En entrecroisant le destin de ces deux personnages, ennemis malgré eux, dans le décor crépusculaire d’une ville pilonnée par les bombes, Doerr offre un roman soigneusement documenté et une fresque d’une beauté envoûtante.

Bien plus qu’un roman de guerre, Toute la lumière que nous ne pouvons voir est une réflexion profonde sur le destin, le choix et l’humanité.

Marie Szczépaniak a aimé également.

 

 

Élisa DALMASSO 

Histoire de la violence, d’Edouard Louis

"J'ai rencontré Reda le soir de Noël 2012, alors que je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m'a abordé dans la rue et j'ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m'a raconté l'histoire de son enfance et celle de l'arrivée de son père en France, son père qui avait fui l'Algérie. Vers six heures du matin, il a pris plusieurs de mes affaires, il a sorti un revolver et il a dit qu'il allait me tuer. Il m'a insulté, frappé, violé. Le lendemain les démarches médicales, policières et judiciaires ont commencé, qui, plus qu'elles ne réparent la violence, la prolongent et l'aggravent."

 Ce livre retrace l'histoire de cette nuit et des jours suivants. Construit comme un huis clos, il tient son originalité de la puissance de son sujet, et de sa construction formelle. En effet, plus tard, Edouard se confie à sa sœur, qui décrit à son tour les faits à son mari. Edouard l'entend par une porte entrouverte. Les deux récits s'entremêlent dans une spectaculaire opposition de langages, offrant des points de vue différents sur ce qui s'est passé cette nuit-là, sur ce qui peut permettre de comprendre les dynamiques de l'agression et du traumatisme. Ils évoquent l'enfance d'Edouard, mais aussi celle de Reda et de son père, les effets de l'émigration, du racisme, de la misère. Et posent des questions sur les mécanismes judiciaires auxquels les victimes sont confrontées ou encore sur le rôle de l'amitié. Ce livre propose une histoire de la violence, de ses origines, ses raisons et ses causes.

3 niveaux de langue pour une même histoire, selon que sa sœur parle, qu’il y pense, ou qu’il la relate au commissariat.

Celle que vous croyez, de Camille Laurens

Vous vous appelez Claire, vous avez quarante-huit ans, vous êtes professeur, divorcée. Pour surveiller Jo, votre amant volage, vous créez un faux profil Facebook : vous devenez une jeune femme brune de vingt-quatre ans, célibataire, et cette photo où vous êtes si belle n'est pas la vôtre, hélas. C'est pourtant de ce double fictif que Christophe -pseudo KissChris - va tomber amoureux. En un vertigineux jeu de miroirs entre réel et virtuel, Camille Laurens raconte les dangereuses liaisons d'une femme qui ne veut pas renoncer au désir.

 

Jean-Pierre BOCQUET

 Essais : L'Empire du Bien, Après l'Histoire, Exorcismes spirituels, de Philippe Muray.

L'empire du bien triomphe

Il est urgent de le saboter

L'œuvre de Philippe Muray (1945-2006) est de celles dont on ne se remet pas. Méchante pour certains, quasi prophétique pour d'autres, elle jette sur le monde une lumière si vive que la rétine s’en trouve brûlée, et superpose aux choses une indélébile petite tache d’ironie.

Car ce qui caractérise notre époque est pour Philippe Muray son sérieux terrible, sa certitude agressive et béate d’être meilleure qu’un avant dont elle ne veut rien savoir et de se diriger vers un avenir aussi paradisiaque et inéluctable que désincarné. Cette dévotion à un Bien qu’on ne peut remettre en question est la source d’innombrables sottises, comme le chemin le plus court vers des formes nouvelles de barbarie.

Parce que les cibles véritables de cette plume acérée sont toutes les formes de bien-pensances, son extraordinaire liberté de ton, outre l’hilarité qu’elle provoque, procurera à certains un véritable enthousiasme en ces temps souvent sombres.

Lecture de quelques passages sur les fêtes, les prostituées…

Œuvres, d’Emile Michel Cioran.

«Mon idée, quand j'écris un livre, est d'éveiller quelqu'un, de le fustiger. Étant donné que les livres que j'ai écrits ont surgi de mes malaises, pour ne pas dire de mes souffrances, c'est cela même qu'ils doivent transmettre en quelque sorte au lecteur. Un livre doit tout bouleverser, tout remettre en question.»Cioran.

Sa philosophie morale : l’Homme ne devrait pas exister, Dieu n’a commis qu’une seule erreur, d’avoir créé l’homme. Pessimisme à l’état pur.

 Prochaine réunion le jeudi 6 octobre 2016  à 14heures.

 

 

 

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