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29 novembre 2017

Réunion du jeudi 5 octobre 2017

Les mots s’en mêlent : Réunion du jeudi 5 octobre 2017

 

Réunion n°24 de notre club.

ABS/ Excusées : Marie Bastien, Sylvie Bornais, Elisa Dalmasso, Sylvie Dussart, Cécile Migeotte, Annie Petit, Marie-Christine Baujard.

 

Après avoir donné des nouvelles des excusées, Anne-Marie Andrieux commence  la présentation des livres lus.

Anne-Marie ANDRIEUX 

  Un appartement à Paris, de Guillaume Musso

Seule la fin tient un peu en haleine…

  Maxime Chattam : Autre Monde 7 tomes

 « super histoire » ! a lu les 7 tomes, a adoré.  

Résumé du T 1 et critiques :

Personne ne l'a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu’ils tuent ou transforment... Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser. Pour comprendre. Pour survivre... à cet Autre-Monde.

On s’accroche aux héros comme si notre vie en dépendait. Entre Sa Majesté des mouches et Spielberg, un roman impressionnant. Marie Rogatien, Le Figaro Magazine.

On sent l’influence de Tolkien, voire de Jules Verne, dans cette saga où [...] Chattam jette les bases d’un monde fantastique, dans tous les sens du terme. Thierry Moreau, Télé 7 jours.

De Philippe Delerme : Journal d’un homme heureux : a trouvé cela «  quelconque »

 La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben

N’a pas accroché mais son mari a aimé.

 

Jeanne PEHOURTICQ:

 Souviens-toi de moi comme ça, de Bret Anthony Johnston

Un 1er roman, très réussi !

Justin Campbell, onze ans, a disparu sans laisser de trace. Dans la cellule familiale livrée au chagrin et au désarroi, chacun cherche sa propre échappatoire : la mère, qui s’est prise de passion pour la protection des dauphins, passe ses journées dans un centre marin ; le père entame une liaison ; et Griff, le fils cadet, passe ses journées seul, à faire du skateboard dans la piscine à sec d’un motel abandonné ou à rendre visite à son grand-père qui tient un établissement de prêt sur gage.

Quatre ans plus tard, la police découvre Justin, séquestré par un pédophile, tout près de chez lui. Un miracle qui ne fait qu’accentuer les tensions au sein de la famille. Alors que ses parents se débattent avec la culpabilité de ne pas avoir su retrouver leur fils, Justin peine à surmonter son traumatisme. Et l’assignation à résidence du kidnappeur dans l’attente de son procès ne fait qu’accentuer les envies de vengeance du père, soulevant par là même la question de la justice et de la résilience.

Josette ZIELEMAN

A lu plusieurs livres qui l’ont déçue…

 La tresse, de Laetitia Colombani

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
 Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

3 femmes qui à un moment de leur vie prennent une décision : « Je ne subirai pas »

Ce livre l’a « réconciliée avec la lecture !

 De Sophie Chauveau, Noces de charbon.

Une histoire dans l’histoire

Marie SZCZEPANIAK

De Ron Rash une terre d’ombre  Le monde à l’endroit

En a lu 3 du même auteur, les a tous trois aimés.

Dans la forêt, de Jean Hegland 

Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé, plus d'éléctricité ni d'essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d'inépuisables richesses.

Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.

La voleuse de livres de Markus Zusak

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité.

Liesel Meminger y est parvenue.

Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée.

Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt ? Ou sa force extraordinaire face aux événements ? À moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre et a même inspiré à la Mort ce joli surnom : la Voleuse de livres...

" Best-seller international, cette fable singulière envoûte par son audace et son originalité. " Questions de femmes

" Ironique et paradoxal, La Voleuse de livres appartient à ce genre hybride d'ouvrages destinés à la fois aux adolescents et aux adultes. " Le Monde des Livres

  L’enfant qui mesurait le monde, de Metin Arditi

Sur l'île de Kalamaki, Yannis, un enfant autiste, mesure chaque jour l'ordre d'arrivée des bateaux, les quantités pêchées, le nombre de clients du café Stamboulidis. Il cherche à capter l'ordre du monde. Un projet de construction vient diviser l'île et menacer l'équilibre. Mais il y a Eliot, un architecte américain qui étudie le Nombre d'Or. Une amitié bouleversante se noue entre l'homme et l'enfant.
Écrivain francophone d'origine turque, Metin Arditi est l'auteur de nombreux essais et romans. Il s'est vu maintes fois récompensé, notamment pour son roman Le Turquetto, lauréat du prix Jean-Giono. La Confrérie des moines volants et Juliette dans son bain sont disponibles en Points.
" Un beau roman grec, grave et sensible, dont un enfant est le roi. "
Le Point

 

Brigitte CAPP

 Les petites victoires, d’Yvon Roy

Comment dire à son fils tant désiré qu'il est le plus formidable des petits garçons malgré le terrible diagnostic qui tombe comme un couperet : autisme, troubles psychomoteurs, inadaptation sociale... C'est le combat que va mener ce père, resté uni à sa femme malgré leur séparation, pour transformer ensemble une défaite annoncée en formidables petites victoires.

Un amour exemplaire, Daniel Pennac et Florence Cestac

 Quand il était gosse, Daniel Pennac passait ses vacances à La Colle-sur-Loup, sur la Côte d'Azur. Soleil, figuiers et grande treille sous laquelle on joue à la pétanque. C'est là qu'avec son frère Bernard il fait la rencontre de Jean et Germaine : lui, grand chauve façon héron ; elle, maigre, rose et rieuse. Toujours de bonne humeur, ils intriguent avec leur joie de vivre. Pas d'enfants, pas de boulot, Jean et Germaine vivent un amour sans intermédiaire, un amour sédentaire, un amour exemplaire !

Quand sort la recluse, de Fred Vargas

Brigitte nous présente tous les personnages du commissariat atypique des romans de Fred Vargas, Adamsberg, Danglard et les autres.

Extrait :

« - Trois morts, c'est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n'est pas de notre compétence.

- Ce qu'il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J'ai donc rendez-vous demain au Muséum d'Histoire naturelle.
- Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?

- Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
- Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l'araignée recluse ? »

Beaucoup de péripéties, de rebondissements. Commentaires appuyés par Annie Larangé.

Josiane LUCIANI :

Les lectures de l’été : 3 romans d’Agnès Martin Lugand, Françoise Bourdin, Paula Hawkins ( La fille du train)

Avant toi, de Jojo Moyes

Auteur journaliste pendant 10 ans, puis se consacre à l’écriture.

Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou paumé de l’Angleterre dont elle n’est jamais sortie. Quand elle se retrouve au chômage, elle accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l’accueil glacial qu’il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaires, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais depuis l’accident qui l’a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.

Poignant, tonique, émouvant nous dit Josiane.

 Après toi, la suite, est tout aussi passionnant.

  Le presbytère, d’Ariane Monnier  

1er roman. Glaçant !

Au début des années 1970, Balthazar Béranger s’installe avec sa jeune épouse, Sonia, dans une maison à la sortie d’un village. C’est un ancien presbytère, légèrement en retrait par rapport à la route, dont les belles fenêtres sont en partie cachées par un grand tilleul.

Balthazar est un jeune médecin qui entend faire de ses enfants des êtres véritables. Maintenus à l’écart d’un monde jugé néfaste pour leur développement et leur imagination, ces derniers sont initiés à la musique et à la morale pendant que leur mère ne résiste ni à la violence ni à la séduction de son mari.
Pantins impuissants soumis aux coups de leur père et à des exigences de plus en plus humiliantes, ils apprennent à se taire.

Le premier roman d’Ariane Monnier décrit une maison dont les pièces sont progressivement transformées en scène de spectacles cruels, où les portes entrouvertes laissent entendre, en sourdine, de terribles chuchotements. 

Cécile VERHAEGHE :

   Sorti de l’ombre, Pierre Zylawski

 

En mars 1982, dans la nuit du musée du Louvre, une triplette de surveillance traque une ombre qui s'en prend à des livres mondialement connus. Ombre et lumière s'affrontent tous les soirs. Au fil des nuits, le roman prend inévitablement la dimension d'un huis clos de plus en plus tendu, prenant, entièrement livré au suspense... Fort heureusement, les deux hommes et la jeune femme qui constituent cette équipe vont réussir à allier détermination et compétence, tout en conservant un humour véritablement rafraîchissant. Le dénouement, à ne jamais révéler à vos amis, en étonnera plus d'un. Un roman qui vous emmène au Louvre, un roman gai mais émouvant aussi.

Pierre Zylawski a participé à notre salon Théodolivres. Des ennuis de santé l’en ont empêché en 2016 et 2017.

Le tableau du Maître flamand, Arturo Perez Reverte 

Lors de la restauration d’un célèbre tableau en vue de sa vente, Julia, jeune restauratrice, découvre que le peintre a masqué une inscription : « qui a tué le chevalier ». Que veut dire cette inscription volontairement effacée par le peintre ? Julia va, pour retracer l’histoire de ce tableau, essayer de déchiffrer l’énigme. Mais un sort étrange et fatal semble anéantir ceux qui s’intéressent à cette œuvre.

Ce livre, devenu un Best Seller international, a reçu le grand prix de la littérature policière en 1993.

 La fille d’avant, de JP Delaney

Après un drame éprouvant, Jane cherche à tourner la page. Lorsqu'elle découvre le One Folgate Street, elle est conquise par cette maison ultra moderne, chef d'oeuvre de l'architecture minimaliste, parfaite. Mais pour y vivre, il faut se plier aux règles draconiennes imposées par son architecte, Edward Monkford, aussi mystérieux que séduisant. Parmi celles-ci : répondre régulièrement à des questionnaires déconcertants et intrusifs. Peu à peu, Jane acquiert une inquiétante certitude : la maison est pensée pour transformer celui qui y vit. Or elle apprend bientôt qu'Emma, la locataire qui l'a précédée et qui lui ressemble étrangement, y a trouvé une fin tragique.

Alors qu'elle tente de démêler le vrai du faux, Jane s'engage sur la même pente, fait les mêmes choix, croise les mêmes personnes... et vit dans la même terreur que la fille d'avant.

Annie LARANGE

 

 Au revoir là-haut en BD Pierre Lemaître et Christian Demetter

1919. Au sortir de la guerre, la société française peine à ménager une place aux anciens poilus devenus encombrants et les trafics les moins glorieux y vont bon train. Albert Maillard, modeste comptable, qui a sauvé la vie d'Édouard Péricourt, jeune fils de bonne famille, juste avant la fin des combats, tente de les faire vivre de retour à Paris. Édouard, défiguré, refuse de reprendre contact avec les siens et imagine une gigantesque arnaque à la nation pour tenter de renouer avec une vie, ailleurs. BD Ado Adulte

 Annie revient sur Quand sort la recluse  «  l’araignée violoniste »

  Sharko, de Franck Thilliez  

EXCELLENT ! d’après Annie et Jeanne

 

" Sharko comparait toujours les premiers jours d'une enquête à une partie de chasse.
Ils étaient la meute de chiens stimulés par les cors, qui s'élancent à la poursuite du gibier.
À la différence près que, cette fois, le gibier, c'était eux. "

Eux, c'est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons.

Lucie n'a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d'être confiée au 36, car l'homme abattu n'avait semble-t-il rien d'un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure.
Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l'enquête et s'enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu'à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu'ils s'étaient efforcés de bâtir.

 

Fait froid dans le dos ! dit Annie

 

 De Jussi Adler Holson, Enquêtes du Département V : Selfies

Elles touchent les aides sociales et ne rêvent que d'une chose : devenir des stars de reality-show. Sans imaginer un instant qu'elles sont la cible d'une personne gravement déséquilibrée dont le but est de les éliminer une par une.

L'inimitable trio formé par le cynique inspecteur Carl Mørck et ses fidèles assistants Assad et Rose doit réagir vite s'il ne veut pas voir le Département V, accusé de ne pas être assez rentable, mettre la clé sous la porte. Mais Rose, plus que jamais indispensable, sombre dans la folie, assaillie par les fantômes de son passé...à condition que Rose, plus indispensable que jamais, ne se laisse pas assaillir par les fantômes de son propre passé...

 

  Virginie Despentes, Vernon Subutex

 

 

Reflet de la société.

Qui est Vernon Subutex ?

Une légende urbaine.

Un ange déchu.

Un disparu qui ne cesse de ressurgir.

Le détenteur d'un secret.

Le dernier témoin d'un monde révolu.

L'ultime visage de notre comédie inhumaine.

Notre fantôme à tous.

 
 Magistral et fulgurant. Une œuvre d'art. François Busnel, L'Express.

Dans cette peinture d'une France qui dégringole dans la haine et la précarité, Virginie Despentes touche au sommet de son art. Alexis Brocas, Le Magazine littéraire.

Une comédie humaine d'aujourd'hui dont Balzac pourrait bien se délecter. Pierre Vavasseur, Le Parisien.

 

 Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs 

 

Extrait : 2014. "L'année avait été rude. Je m'étais cassé la gueule d'un toit où je faisais le pitre. J'étais tombé du rebord de la nuit, m'étais écrasé sur la Terre. Il avait suffi de huit mètres pour me briser les côtes, les vertèbres, le crâne. J'étais tombé sur un tas d'os. Je regretterais longtemps cette chute parce que je disposais jusqu'alors d'une machine physique qui m'autorisait à vivre en surchauffe. Pour moi, une noble existence ressemblait aux écrans de contrôle des camions sibériens : tous les voyants d'alerte sont au rouge mais la machine taille sa route. La grande santé ? Elle menait au désastre, j'avais pris cinquante ans en dix mètres. A l'hôpital, tout m'avait souri. Le système de santé français a ceci de merveilleux qu'il ne vous place jamais devant vos responsabilités. On ne m'avait rien reproché, on m'avait sauvé. La médecine de fine pointe, la sollicitude des infirmières, l'amour de mes proches, la lecture de Villon-le-punk, tout cela m'avait soigné. Un arbre par la fenêtre m'avait insufflé sa joie vibrante et quatre mois plus tard j'étais dehors, bancal, le corps en peine, avec le sang d'un autre dans les veines, le crâne enfoncé, le ventre paralysé, les poumons cicatrisés, la colonne cloutée de vis et le visage difforme. La vie allait moins swinguer. Il fallait à présent me montrer fidèle au serment de mes nuits de pitié. Corseté dans un lit étroit, je m'étais dit à voix presque haute : "si je m'en sors, je traverse la France à pied". Je m'étais vu sur les chemins de pierre ! Je voulais m'en aller par les chemins cachés, flanqués de haies, par les sous-bois de ronces et les pistes à ornières reliant les villages abandonnés. Il existait encore une géographie de traverse pour peu que l'on lise les cartes, que l'on accepte le détour et force les passages. Loin des routes, il existait une France ombreuse protégée du vacarme, épargnée par l'aménagement qui est la pollution du mystère. Une campagne du silence, du sorbier et de la chouette effraie. Des motifs pour courir la campagne, j'aurais pu en aligner des dizaines. Me seriner par exemple que j'avais passé vingt ans à courir le monde entre Oulan- Bator et Valparaiso et qu'il était absurde de connaître Samarcande alors qu'il y avait l'Indre- et-Loire. Mais la vraie raison de cette fuite à travers champs, je la tenais serrée sous la forme d'un papier froissé, au fond de mon sac..." Avec cette traversée à pied de la France réalisée entre août et novembre 2015, Sylvain Tesson part à la rencontre d'un pays sauvage, bizarre et méconnu. C'est aussi l'occasion d'une reconquête intérieure après le terrible accident qui a failli lui coûter la vie en août 2014. Le voici donc en route, par les petits chemins que plus personne n'emprunte, en route vers ces vastes territoires non connectés, qui ont miraculeusement échappé aux assauts de l'urbanisme et de la technologie, mais qui apparaissent sous sa plume habités par une vie ardente, turbulente et fascinante.

 Frappe-toi le cœur, Amélie Nothomb

 26è roman de l’auteur.

Présentation de l'éditeur :"Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie", Alfred de Musset. 

 Elle a réussi à placer sa marque de champagne, dit Annie !

 

 

 Le tour du monde du roi Zibeline, Jean-Christophe Rufin

 Trop dense, trop de choses dans un petit livre, pas mal, sans plus.

 

Anny BOCQUET

 Barbara Abel, l’instinct maternel 

 Richard et Jeanne Tavier jouent, depuis de nombreuses années, la comédie du bonheur parfait dans le milieu huppé qu'ils fréquentent. Leur agressivité et leur mépris sont renforcés par le fait qu'ils n'ont jamais pu avoir d'enfant. Edwige, la confidente de Jeanne, l'aide de son mieux en lui procurant conseils et tendresse. Un soir, celle-ci débarque chez elle et lui annonce que Richard s'est rompu le cou en tombant dans l'escalier. Edwige n'est pas dupe mais couvre son amie en l'assurant de son silence. À l'ouverture du testament, le notaire annonce à la veuve que Richard lègue sa fortune à une inconnue. Blessée et dépitée, Jeanne transforme son ressentiment en une boule de fiel qui lui fait perdre la raison. Décidée à retrouver la femme qui a hérité à sa place, elle a bien l'intention de la supprimer. Il se trouve que cette femme, ex maîtresse de Richard, est enceinte… S’y mêle une histoire d’héritage…

 

Jean-Pierre BOCQUET

 Romain Slocombe, Monsieur le commandant

Écrivain et académicien dans le Paris de l'avant-guerre, Paul-Jean Husson s'est désormais retiré dans une petite ville de Normandie pour se consacrer à son œuvre, émaillée d'un antisémitisme « patriotique ». Lorsque la guerre éclate et que son fils Olivier rejoint la France libre, il prend en charge la protection de sa belle-fille, Ilse, une Allemande aux traits aryens et à la blondeur lumineuse. Sa beauté fait surgir en lui un éblouissement bientôt en contradiction avec toutes ses valeurs, car il découvre qu'Ilse est juive, sans toutefois parvenir à brider l'élan qui le consume. Peu à peu, l'univers si confortable du grand écrivain pétainiste, modèle de bon bourgeois enkysté dans ses ambivalences, vacille. Les secrets de famille sortent comme autant de cadavres de leurs placards et à l'heure où son existence torturée est percée à jour par une Occupation aux effets ontologiques imprévisibles, seule une lettre adressée au commandant de la Kreiskommandantur peut permettre à Husson de sauver la face. C'est en salaud imaginaire que Romain Slocombe porte en lui une lettre jamais écrite, une lettre de délation ; il prouve ainsi que la part la plus vile de l'âme humaine ne trouve de meilleure place où se révéler que dans le genre épistolaire.

 Prochaine réunion le jeudi 7 décembre  à 14heures.

 Bonnes lectures d’ici là !!!

 

 

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