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12 novembre 2015

"Les mots s'en mêlent", réunion du 15 octobre

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Les mots s’en mêlent : Réunion du jeudi 15 octobre 2015

 

Réunion n°15 de notre club.

Sont excusées ou absentes: Annie Petit, Marie Szczepaniak, Josette Zieleman.

Compte-rendu du salon : fréquentation comparable à l’an dernier, auteurs et libraire contents. On nous souligne la bonne ambiance et l’accueil chaleureux. Reconduction en 2016, le 2è dimanche d’octobre.

Brigitte CAPP :

Nous présente 3 polars, très différents,

Juste une Ombre, de Karine Giebel.

Une jeune femme assez ambitieuse est épiée et harcelée par une ombre en noir qui vient la nuit, remplit son frigo… écriture incisive, fin originale, très intelligemment orchestrée, livre qu’on ne lâche pas.
Présentation de l'éditeur

Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde. Tu manipules ? Tu deviendras une proie. Tu domines ? Tu deviendras une esclave. Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans ce monde, y trouver ta place. Et puis un jour... Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi. À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche. Juste une ombre. Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré. On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres. On t'observe jusque dans les moments les plus intimes. Les flics te conseillent d'aller consulter un psychiatre. Tes amis s'écartent de toi. Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule. Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos. Ou seulement dans ta tête ? Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard...

Après la guerre, d’Hervé Le Corre

Plutôt série noire, pas très gai, mais très bien écrit, style alerte. On sent que c’est un homme qui écrit.
Présentation de l'éditeur

Bordeaux dans les années cinquante. Une ville qui porte encore les stigmates de la Seconde Guerre mondiale et où rôde la silhouette effrayante du commissaire Darlac, un flic pourri qui a fait son beurre pendant l'Occupation et n'a pas hésité à collaborer avec les nazis. Pourtant, déjà, un nouveau conflit qui ne dit pas son nom a commencé ; de jeunes appelés partent pour l'Algérie. Daniel sait que c'est le sort qui l'attend. Il a perdu ses parents dans les camps et, recueilli par un couple, il devient apprenti mécanicien. Un jour, un inconnu vient faire réparer sa moto au garage où il travaille. L'homme n'est pas à Bordeaux par hasard. Sa présence va déclencher une onde de choc mortelle dans toute la ville, tandis qu'en Algérie d'autres crimes sont commis...

Ce roman a été classé meilleur polar de l'année par le magazine Lire (2014)

 

La maison des absents, de Tana French

Irlande actuelle ; la crise, une jeune couple retrouvé assassiné…

Présentation 

A la Criminelle, l'as des enquêtes de haute volée, c'est moi. Inspecteur Kennedy, pour vous servir. En ce moment, je suis sur un gros coup à Broken Harbour, ce village de damnés au bord de la mer d'Irlande. Rien que des chantiers à l'abandon, et une maison-forteresse. A l'intérieur, une famille décimée, des caméras partout et des murs percés de trous. Pourquoi ? Ce lotissement fantôme m'obsède.

 

Et aussi…

Le bouquin des méchancetés et autres traits d’esprit, de François Xavier Testu, Philippe Alexandre (Préface)

On rit !

Présentation de l'éditeur

La méchanceté est un art à la condition d'être drôle et inspirée. Préfacé par un maître du genre, Philippe Alexandre, cet ouvrage offre le florilège le plus complet et jubilatoire qui soit des traits d'esprit, saillies, épigrammes et autres " vacheries " qui ont jalonné l'histoire littéraire, mondaine et politique de l'Antiquité à nos jours. Certaines époques et certains milieux se sont particulièrement illustrés dans cet exercice Le répertoire rassemblé et présenté par François Xavier Testu fourmille de mots, de formules souvent hilarantes et toujours assassines, qui constituent autant de trouvailles irrésistibles. On les lira avec la même délectation qui a animé les meilleurs esprits de leur temps.

Biographie de l'auteur

François Xavier Testu, agrégé des facultés de droit, professeur à l'université François-Rabelais de Tours, est avocat associé à la cour.

 

Sylvie ROLAND

Les lames, de Mo Hayder

 

Mère courage, mère carnage ? Depuis qu’une adolescente des environs a été retrouvée assassinée, la ville de Bath est en proie à la panique. Sally ne peut s’empêcher de trembler pour sa fille de quinze ans, Millie, qu’elle élève seule. Car la jeune fille est en danger. Elle subit le chantage d’un dealer qui lui réclame une somme faramineuse. Pour l’aider à rembourser sa dette, Sally, jusqu’alors femme au foyer, accepte de devenir la gouvernante d’un homme richissime à la tête d’un empire pornographique. C’est pour elle le début d’une descente aux enfers dans laquelle sa sœur Zoe, inspecteur de police à Bath, avec qui elle n’est plus en contact depuis des années, s’apprête à la rejoindre…

L’a aimé pour sa chute.

 

Mon chien stupide, de John Fante

 

Un énorme chien à tête d'ours, obsédé et très mal élevé, débarque un soir dans la famille en crise d'Henry J. Molise, auteur quinquagénaire raté et désabusé. Dans leur coquette banlieue californienne de Point Dume, ce monstre attachant s'apprête à semer un innommable chaos. Un joyau d'humour loufoque et de provocation ravageuse.

 " C'est à la fois drôle, ironique, tragique, bouleversant et merveilleusement écrit. À lire de toute urgence. " Pierre Roudil, Figaro Magazine Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent

 

Quelques-uns des cent regrets, de Philippe Claudel.

 

Un homme retourne dans son village pour enterrer sa mère qu’il n’a pas vue depuis 16 ans. On devinela fin plus qu’elle n’est dite.

" Elle portait des cheveux un peu plus longs que par le passé. Sa blondeur s'était mêlée d'argent. Son visage gardait la beauté simple qui en était la marque. A peine les rides l'avaient-elles tissé d'un mince réseau de blessures. Le temps s'était déposé en elle, avec sa fatigue et son poids, comme une poussière. Etaient-ce les années vécues sans la voir qui me faisaient la croire plus jeune qu'elle n'était en vérité ?

" A la mort de sa mère, le narrateur revient sur les lieux de son enfance, dans une petite ville du Nord inondée par la crue d'une rivière. Durant les trois jours qu'il passera là surgissent les figures disparues, celle de la mère bien sûr, jadis aimée plus que tout, et celle plus inquiétante du père absent dont la légende dit qu'il est mort dans une guerre lointaine. Roman poignant où, par petites touches, Philippe Claudel explore l'amour filial avec une extrême délicatesse et une surprenante réserve.

 

Blue book, d’Elise Fontenaille-N’Diaye

 

Il est une chose dont peu se souviennent, c’est que l’Allemagne fut une puissance colonisatrice. De 1883 à 1916, elle occupa ce qu’on appelait alors le Sud-Ouest africain, l’actuelle Namibie. Il en est une autre que beaucoup ignorent, c’est que cette colonie fut le théâtre du premier génocide du XXe siècle. Un génocide oublié, occulté même, car le premier rapport officiel – le fameux Blue Book – sur le massacre des Hereros et des Namas fut soustrait à la connaissance du public en 1926.

Élise Fontenaille-N’Diaye, alors qu’elle enquêtait sur son aïeul, le général Mangin, a retrouvé ce rapport disparu. Dès lors, elle se devait de raconter.

Si ce livre vise à ranimer le souvenir de cette sombre page de l’histoire du colonialisme, il ne se veut pas un ouvrage de spécialiste. L’auteur y donne son point de vue d’écrivain, son point de vue personnel.

Quelque part entre le désert du Kalahari et la presqu’île de Shark Island, au large de Lüderitz, s’est déroulée une macabre répétition générale, préfiguration des exterminations à venir.

Tout y est, qui sera repris à l’avènement d’Hitler.

Annie LARANGÉ  

 

Oui ! De Margaux Motin et Pacco

101 questions à se poser avant de se marier. On rit !

 

Caché dans la maison des fous, Didier Daeninckx

Page d’histoire.

«Elle s'était levée au moment où l'ambulance Ford manoeuvrait pour se garer sur la place, le faisceau des phares balayant la façade de grès. Elle était montée sur un banc pour apercevoir le médecin et le photographe qui se dirigeaient vers l'arrière du véhicule, leurs pas imprimés dans le tapis blanc qui déjà recouvrait le gravier. Une jeune femme en était sortie la première, le visage encadré par une épaisse chevelure noire, enveloppée dans une ample cape, puis un homme vêtu d'un pardessus croisé, les traits obscurcis par l'ombre portée de son chapeau, était apparu. Il s'était légèrement incliné pour allumer une cigarette, et la flamme vacillante avait éclairé un regard curieux, presque inquiet, celui que l'on promène sur ces endroits inconnus où l'on arrive sans les avoir choisis.» 1943 : asile de fous de Saint-Alban, en Lozère. Une jeune résistante, Denise Glaser, vient s'y cacher. Au même moment, Paul Eluard et sa compagne s'y réfugient. Didier Daeninckx nous entraîne à leurs côtés, dans une plongée vertigineuse aux confins de la «normalité», là où surgit l'art brut et où la parole des «fous» garantit celle des poètes.

 

 Héloïse, ouille ! de Jean Teulé

 

Bon moment de lecture, critique de la religion.

À la fin de sa vie, Abélard écrivait à Héloïse : " Tu sais à quelles abjections ma luxure d'alors a conduit nos corps au point qu'aucun respect de la décence ou de Dieu ne me retirait de ce bourbier et que quand, même si ce n'était pas très souvent, tu hésitais, tu tentais de me dissuader, je profitais de ta faiblesse et te contraignais à consentir par des coups. Car je t'étais lié par une appétence si ardente que je faisais passer bien avant Dieu les misérables voluptés si obscènes que j'aurais honte aujourd'hui de nommer. " Depuis quand ne peut-on pas nommer les choses ? Jean Teulé s'y emploie avec gourmandise.

 

 

Le dernier gardien s’Ellis Island, de Gaëlle Josse

 

New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d'Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d'Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l'immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé.

Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'événements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige.

A travers ce récit résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse d'un homme face à ses choix les plus terribles

 

Ritchie, de Raphaëlle Bacqué

 

RICHIE. C’est ainsi que ses étudiants le surnommaient, scandant ce prénom, brandissant sa photo, comme s’il s’agissait d’une rock star ou d’un gourou. Le soir de sa mort énigmatique dans un hôtel de New-York, une foule de jeunes gens se retrouva, une bougie à la main, devant le temple de la nomenklatura française, Sciences Po. Quelques jours plus tard, le visage mélancolique de Richard Descoings couvrait la façade de l’église Saint-Sulpice. Sur le parvis, politiques,  grands patrons et professeurs défilèrent silencieusement, comme si l’on enterrait un roi secret. Au premier rang, l’épouse et le compagnon pleurèrent ensemble sa disparition.

Après des années d’enquête, Raphaëlle Bacqué nous livre ce destin balzacien : l’ascension vertigineuse au cœur de la vie politique française d’un fils de bonne famille, amateur de transgression. Un de ces hommes qui traversent leur temps et le transforment.

 

Voyage de noces avec ma mère, de Véronique Sels

 

Anne, fraîchement mariée à Raphaël, choisit la côte Ouest des États-Unis et une Ford Mustang rouge décapotable pour son voyage de noces. Joyeuses perspectives pour ce duo amoureux. Mais c’est sans compter sur sa mère, en plein divorce, qu’ils embarquent avec eux, n’ayant pas le cœur de la laisser seule avec son chagrin.

Commence alors un road trip burlesque, où les personnages, une jeune mariée enceinte à bout de nerfs, une mère dispersée autant qu’envahissante et un gendre – à première vue – idéal, règlent leurs comptes, se déclarent l’amour ou la guerre, et ne cessent d’interroger les liens qui les unissent les uns aux autres. Dans ce roman, savant mélange d’épisodes hilarants et émouvants, Véronique Sels aborde avec finesse des sujets complexes et universels tels que le couple, la famille ou la relation mère-fille.

 

 

Et encore    Manderley for ever, de Tatiana de Rosnay, et Michel Bussi :

 Maman a tort,  Un avion sans elle Maman a tort  

 

Marie BASTIEN

A choisi de nous lire un poème de Prévert qu’elle a beaucoup aimé ( sur la fidélité): La chanson du geôlier

Jean-Pierre BOCQUET intervient pour dire que 2 choses peuvent sauver le monde, les enfants et la poésie.

Chanson du geôlier

Où vas-tu beau geôlier
Avec cette clé tachée de sang
Je vais délivrer celle que j'aime
S'il en est encore temps
Et que j'ai enfermée
Tendrement cruellement
Au plus secret de mon désir
Au plus profond de mon tourment
Dans les mensonges de l'avenir
Dans les bêtises des serments
Je veux la délivrer
Je veux qu'elle soit libre
Et même de m'oublier
Et même de s'en aller
Et même de revenir
Et encore de m'aimer
Ou d'en aimer un autre
Si un autre lui plaît
Et si je reste seul
Et elle en allée
Je garderai seulement
Je garderai toujours
Dans mes deux mains en creux
Jusqu'à la fin de mes jours
La douceur de ses seins modelés par l'amour

Jacques Prévert

Cécile VERHAEGHE

Reprend Manderley for ever… a découvert Rebecca (Daphné du Maurier)

Louis XIV, la vie du Grand Roi, de Max Gallo

Histoire, vue par l’autre bout de la lorgnette.

Il a été roi dès l'âge de cinq ans. Et il a régné jusqu'à soixante-dix-sept ans. Il a été admiré, aimé. Il a agrandi le royaume de France. Il a été sans pitié pour ceux qui s'opposaient à lui. Par-dessus ceux qui grimaçaient d'ironie, l'immense foule du peuple français se rendait à Versailles pour admirer l'œuvre de son roi. Ces " gens " mesuraient combien le Roi-Soleil était attentif à la vie de son royaume. Et s'il a fait la guerre, c'est qu'il voulait défendre " la justice et l'honneur du peuple français ". À la fin de sa vie, combattant avec ses médecins une maladie qui lui causait d'affreuses souffrances, Louis XIV rassemblera les courtisans dans sa chambre et d'une voix résolue mais affaiblie, dira : " Messieurs, je m'en vais ; mais l'État demeurera toujours. " pour Louis XIV, il n'y avait rien de plus grand pour la France. Jusqu'à sa mort, le dimanche 1er septembre 1715, ce roi eut le courage d'avoir accepté cette mission, persuadé qu'il l'avait reçue de Dieu. Max Gallo de l'Académie française

 L’horizon, de Patrick Modiano

 

Le prisonnier du ciel, de Carlos Ruiz Zafon

 

Barcelone sous Franco.

Barcelone, Noël 1957. À la librairie Sempere, un inquiétant personnage achète un exemplaire du Comte de Monte Cristo. Puis il l'offre à Fermín, accompagné d'une menaçante dédicace. La vie de Fermín vole alors en éclats. Qui est cet inconnu ? De quels abîmes du passé surgit-il ? Interrogé par Daniel, Fermín révèle ce qu'il a toujours caché. La terrible prison de Montjuïc en 1939. Une poignée d'hommes condamnés à mourir lentement dans cette antichambre de l'enfer. Parmi eux Fermín et David Martín, l'auteur de La Ville des maudits. Une évasion prodigieuse et un objet volé... Dix-huit ans plus tard, quelqu'un crie vengeance. Des mensonges enfouis refont surface, des ombres oubliées se mettent en mouvement, la peur et la haine rôdent.

 

Les petits secrets d’Emma, de Sophie Kinsella

 

Ce n'est pas qu'Emma soit menteuse, non, c'est plutôt qu'elle a ses petits secrets. Par exemple, elle fait un bon 40, pas du 36. Elle ne supporte pas les strings. Elle a très légèrement embelli son CV. Elle déteste sa cousine Kerry. Et avec Connor, son petit ami, au lit ce n'est pas franchement l'extase. Bref, rien de bien méchant, mais plutôt mourir que de l'avouer.Mourir ? Justement... Lors d'un voyage en avion passablement mouvementé, Emma croit sa dernière heure arrivée. Prise de panique, elle déballe tout à son séduisant voisin. Sans imaginer que l'inconnu en question est l'un de ses proches...

Check point de Jean-Christophe Ruffin

 

Aventure, suspense, émouvant.

Maud, vingt et un ans, cache sa beauté et ses idéaux derrière de vilaines lunettes. Elle s'engage dans une ONG et se retrouve au volant d'un quinze tonnes sur les routes de la Bosnie en guerre. Les quatre hommes qui l'accompagnent dans ce convoi sont bien différents de l'image habituelle des volontaires humanitaires. Dans ce quotidien de machisme, Maud réussira malgré tout à se placer au centre du jeu. Un à un, ses compagnons vont lui révéler les blessures secrètes de leur existence. Et la véritable nature de leur chargement. A travers des personnages d'une force exceptionnelle, Jean-Christophe Rufin nous offre un puissant thriller psychologique. Et l'aventure de Maud éclaire un des dilemmes les plus fondamentaux de notre époque. A l'heure où la violence s'invite jusqu'au cœur de l'Europe, y a-t-il encore une place pour la neutralité bienveillante de l'action humanitaire ? Face à la souffrance, n'est-il pas temps, désormais, de prendre les armes ?

 

Anny BOCQUET

Mes contes de Perrault, de Tahar Ben Jelloun

Il était une fois une petite paysanne nommée Soukaïna. Elle était si belle que les oiseaux et les animaux de la forêt accouraient à son passage. Sa grand-mère était souffrante alors elle s'enveloppa d'une burqa rouge pour lui porter des crêpes et un pot de gelée royale... Pour notre plus grand plaisir, Tahar Ben Jelloun réinvente les contes de Perrault en leur insufflant un parfum de Mille et Une Nuits.

 

Josiane LUCIANI

Le règne des Illuminati, de Giacometti et Ravenne

Les Illuminati... Ils vous surveillent depuis des siècles. Désormais, ils vont vous contrôler. Paris, siège de l'Unesco : l'abbé Emmanuel est abattu par un tireur isolé. Un assassinat rappelant à certains celui de Kennedy et qui alimente très vite les plus folles thèses conspirationnistes. D'autant que la juge Gardane a découvert que le tueur était franc-maçon. Á charge maintenant pour le commissaire Marcas de faire la lumière sur les possibles implications de cette révélation. De Paris à San Francisco, Marcas va affronter le fantôme d'une société secrète qui enflamme les imaginations depuis sa disparition mystérieuse, au XVIII e siècle. L'enjeu : une découverte aux frontières de la science...

Selon une enquête, 1 Français sur 5 croit à l’existence des Illuminati, 1/3 des 18-35 ans !

 

Le charme discret de l’intestin, de Giulia Enders

Giulia Enders, jeune doctorante et nouvelle star allemande de la médecine, rend ici compte des dernières découvertes sur un organe sous-estimé. Elle explique le rôle que jouent notre "deuxième cerveau" et son microbiote (l'ensemble des organismes l'habitant) dans des problèmes tels que le surpoids, la dépression, la maladie de Parkinson, les allergies... Illustré avec beaucoup d'humour par la sœur de l'auteur, cet essai fait l'éloge d'un organe relégué dans le coin tabou de notre conscience. Avec enthousiasme, Giulia Enders invite à changer de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments et à appliquer quelques règles très concrètes pour faire du bien à son ventre. Véritable phénomène de librairie, Le Charme discret de l'intestin s'est vendu à 950 000 exemplaires en Allemagne et sera publié dans 26 pays.

 

Anne-Marie ANDRIEUX 

Les enfants des justes de Christian Signol

Rend hommage à ses grands-parents.

En 1942, dans le département de la Dordogne, la ligne de démarcation croise le cours de l’Isle. La ferme des Laborie est à deux pas de la rivière et Virgile, n’écoutant que son cœur, ne refuse jamais sa barque à ceux qui tentent de passer en zone libre. Lorsqu’on propose à Virgile et à Victoria qui n’ont jamais pu avoir d’enfants, de cacher Sarah et Elie, deux gamins juifs perdus dans la tourmente, ils accueillent les petits réfugiés comme un don du ciel. Au fil des jours, malgré les trahisons, les dénonciations, les contrôles incessants, la Résistance s’organise dans le Périgord jusqu’aux reflux des troupes allemandes dans le sang et la terreur.

La promesse de l’océan, de Françoise Bourdin

Trentenaire belle et dynamique, Mahé est patron pêcheur à Erquy, dans la magnifique baie de Saint-Brieuc. Depuis la mort tragique de son père, elle ne vit que pour son travail, ses bateaux et ses marins et a mis de côté son existence personnelle après la brutale disparition en mer de son fiancé. Armelle, son amie et confidente, fait tout pour l'encourager à profiter de la vie et à y reprendre goût. En vain. Certaines blessures sont si difficiles à refermer. Cependant, la chance pourrait enfin lui sourire... " Françoise Bourdin dépeint les beaux paysages bretons et livre un joli tableau des Côtes d'Armor. " L'Hebdomadaire d'Armor

 

L’école des glycines, de Roger Vannier, déjà commenté en février 2014

Les ombres de l’enfance, d’Henriette Bernier

 

Villers est un village d'à peine cent habitants, dans la Meuse profonde. En 1950, l'instituteur y gère la classe unique, où il " tient " les enfants avec autorité et bienveillance. Parmi ses élèves, il y a Dilette, la petite orpheline qui ne parle, ne rit, ne joue presque plus. Seule sa grand-mère veille sur elle. Luigi, dit Gigi, petit dernier d'un couple d'origine italienne, est l'enfant heureux d'une famille heureuse. Enfin, Claude, dit Bouboule, arrivé longtemps après trois aînées. Ses parents ne le maltraitent pas, mais il manque de tendresse. Il a conscience de sa singularité, ce qui le rend taciturne et sournois. C'est à l'école que vont naître dans ce trio des sentiments d'enfants - jalousie, envie, trahison, amour - tenaces et vécus avec une intensité qui échappe souvent aux adultes, et qui vont construire ou déconstruire leur vie...

 La tresse d’or, de Mireille Pluchard

 

Sur les protestants.

Au hameau de Montmoirac, Estienne et Anne, qui vient de donner naissance à des jumeaux, font prospérer les terres du marquis de Trémolet. Un jour de foire, en recueillant les Chantegrel venus trouver du travail au village, Estienne découvre en Pierre l'homme qui pourra l'aider à édifier ses projets : élever le ver à soie. Cette cohabitation imprévue va se révéler un tournant majeur dans la vie des deux familles.

Saga familiale, Les Rochefort, de Christian Laborie

Secret de famille

 

En héritage, de Danielle Steel

Qu'il s'agisse de sa vie amoureuse ou de sa vie professionnelle, Brigitte Nicholson a toujours fui les engagements. Jusqu'à ce soir d'hiver à Boston où le destin décide pour elle et où son monde s'écroule. Pour la sortir de sa torpeur, sa mère lui demande de l'aider à reconstituer leur arbre généalogique. Brigitte se passionne alors pour son ancêtre Wachiwi, une Sioux Dakota devenue l'épouse d'un marquis à la cour de Louis XVI. Comment une jeune Indienne a-t-elle pu quitter l'Amérique et partir pour la France peu de temps avant la Révolution ? Fascinée, Brigitte suit les traces de son aïeule, qui deviendra pour elle un modèle de courage et d'indépendance.

LLL  Coup de foudre, Danielle Steel… N’a pas aimé.

 

Sylvie BORNAIS

Gravé dans le sable, de Michel Bussi

 

 … Dont on avait parlé en juin.

 

Someone, d’Alice Mc Dermott

Histoire ordinaire de la vie d’une femme.

Brooklyn, années 30, quartier irlandais. Marie vit avec ses parents, immigrés avant sa naissance, et son grand frère Gabe dans un minuscule appartement bien astiqué. Son père boit trop mais il aime sa fille tendrement. Sa mère a la rudesse des femmes qui tiennent le foyer. Tandis que Gabe se destine dès le plus jeune âge à la prêtrise, Marie traîne sur les trottoirs de New York avec ses copines, colportant les cancans du bloc d'immeubles, assistant aux bonheurs et aux tragédies d'un quartier populaire. Poignant et caustique, le récit de la très ordinaire vie de Marie - un parcours de femme, des tracas et des joies d'épouse, de mère, de fille, de sœur, d'amie - devient un témoignage historique évocateur de la communauté irlandaise du New York des années 30, du traumatisme de la guerre, des mutations sociologiques de l'époque contemporaine.

 

Tom, Petit Tom, tout petit homme, Tom

 

Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobile home avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss adore faire la fête et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va chaparder dans les potagers voisins... Mais comme il a peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (sa mère lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), allongée au milieu de ses choux, en larmes parce qu’elle n’arrive pas à se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom n'était pas passé par là...

 

Jeanne PEHOURTICQ

D’après une histoire vraie, de Delphine de Vigan

Roman tout au long duquel sont mêlés réalité et fiction.

Revue de presse

« Puissante réflexion sur la pouvoir de la littérature, ce roman “d’après une histoire vraie” raconte l’emprise progressive d’une femme sur une autre femme, écrivain. »

Sabine Audrerie – La Croix

« Formidable roman, malin, machiavélique, manipulateur de lecteur, ce récit est un déchirement. Parce qu’il faut bien le lâcher de temps en temps pour dormir un peu. »

Pierre Vavasseur – Aujourd’hui en France

 

Jean-Pierre BOCQUET :

 Le gaucher boiteux, de Michel Serres

 

Avec ce soixantième livre, Michel Serres fait le bilan du travail de toute une vie. Il réussit à décrire la façon dont il a pensé ses livres et sa philosophie depuis les débuts, avec Hermès, jusqu’ à tout récemment, avec Petite poucette en passant par Le contrat naturel, le Tiers-instruit et Hominescence. Mais surtout il explore la pensée et ses figures.
Penser c’est inventer, pas copier ni imiter ! Pour y parvenir Michel Serres convoque les sciences, la
philosophie, l’histoire et la religion. Pour lui, l’abstraction ne suffit plus, il faut y associer le monde dans sa totalité.

Dans ce livre, Michel Serres convoque le père, berger, qui introduit le Grand récit de l’Univers et
explore les figures de la pensée ; le médiateur, gaucher boiteux, qui crée des personnages en foule et explore les vivants ; et le gaucher pensant qui nous parle de l’« âge doux ». Celui de Petite poucette, le nôtre.
Au total, voici une nouvelle philosophie qui parle du monde d aujourd hui, du monde et de l’histoire.
Mais qui est ce gaucher boiteux ? Et si c’était Michel Serres lui-même !

 

Confession du pécheur justifié, de James Hogg

 

Vous possédez la vérité ? Vous êtes l'élu du Seigneur, choisi et sauvé de toute éternité ? Prenez garde, l'étranger vêtu de noir qui vous ressemble comme un frère, vous encourage et vous protège, c'est le prince de ce monde, le démon qui règne sur les âmes en perdition. Le misérable héros de ce récit, enivré par la perfection de sa propre foi, va tuer en toute bonne conscience ceux qui sont à ses yeux des impies. Il ne comprendra pas pourquoi bientôt son protecteur l'abandonne, le jette au désespoir, et le pousse à se tuer lui-même. James Hogg, contemporain et ami de Walter Scott, auteur d'élégies et de chansons populaires, a composé il y a plus de deux cent soixante ans cette féroce et profonde parabole sur le fanatisme. Il l'a située à l'époque triomphante du presbytérianisme en Ecosse, après la victoire de Cromwell. Mais aucun récit n'est plus moderne dans sa structure et sa facture que ce roman en trois temps récit d'un chroniqueur, confession du héros, épilogue un siècle plus tard. Le souci bien écossais de la froide exactitude y va de pair avec l'extravagance des songes le démon se profile dans les brumes au-dessus d'Edimbourg, et ce sont les corbeaux et les corneilles qui annoncent au criminel l'approche de sa fin. Et comment donc a-t-il pu se pendre avec une corde de foin ? Ce chef-d'œuvre impitoyable, encore inconnu en France à la fin de la dernière guerre, a été proclamé, donné à traduire, et préfacé par André Gide. Dominique Aury

 

Élisa DALMASSO :

  La dernière nuit du Raïs, de Yasmina Khadra

N’a pas trop aimé.

L’auteur se met dans la tête du dictateur. Les 2 ou 3 dernières pages sont assez belles.

" Longtemps j'ai cru incarner une nation et mettre les puissants de ce monde à genoux. J'étais la légende faite homme. Les idoles et les poètes me mangeaient dans la main. Aujourd'hui, je n'ai à léguer à mes héritiers que ce livre qui relate les dernières heures de ma fabuleuse existence. Lequel, du visionnaire tyrannique ou du Bédouin indomptable, l'Histoire retiendra-t-elle ? Pour moi, la question ne se pose même pas puisque l'on n'est que ce que les autres voudraient que l'on soit. " Avec cette plongée vertigineuse dans la tête d'un tyran sanguinaire et mégalomane, Yasmina Khadra dresse le portrait universel de tous les dictateurs déchus et dévoile les ressorts les plus secrets de la barbarie humaine.

Syngué Sabour pierre de patience, de Atiq Rahimi

Très théâtral. Univers clos. Un homme, blessé par une balle dans la nuque, est dans le coma ; sa femme le veille... L’auteur, un homme qui parle bien des femmes.

" Cette pierre que tu poses devant toi... devant laquelle tu te lamentes sur tous tes malheurs, toutes tes misères... à qui tu confies tout ce que tu as sur le cœur et que tu n'oses pas révéler aux autres... Tu lui parles, tu lui parles. Et la pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Elle tombe en miettes. Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines... Comment appelle-t-on cette pierre ? " En Afghanistan peut-être ou ailleurs, une femme veille son mari blessé. Au fond, ils ne se connaissent pas. Les heures et les jours passent tandis que la guerre approche. Et la langue de la femme se délie, tisse le récit d'une vie d'humiliations, dans l'espoir d'une possible rédemption.

 

Atiq Rahimi vit la guerre d'Afghanistan de 1979 à 1984, puis il se réfugie au Pakistan.Après avoir demandé l'asile politique à la France, il obtient son doctorat en audiovisuel à la Sorbonne. Pendant ce temps, son frère, communiste, resté en Afghanistan, est assassiné en 1989, mais Atiq Rahimi n'apprend sa mort qu'un an plus tard.

Contrairement à ses trois premiers romans écrits en persan, Syngué sabour. Pierre de patience est directement écrit en français : « Il me fallait une autre langue que la mienne pour parler des tabous ». Il obtient le prix Goncourt le 10 novembre 2008.Il définit sa croyance religieuse ainsi : « Je suis bouddhiste parce que j'ai conscience de ma faiblesse, je suis chrétien parce que j'avoue ma faiblesse, je suis juif parce que je me moque de ma faiblesse, je suis musulman parce que je condamne ma faiblesse, je suis athée si Dieu est tout puissant. »

 

Prochaine réunion le jeudi 3 décembre 2015   à 14heures.

 

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Théodolivres.
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